En tant que membre du groupe d'experts qui a travaillé à la préparation de ce rapport, je suis heureux de voir qu'il a enfin vu le jour. À mon avis, il s'agit là d'un document qui marque un jalon important et qui saura susciter un changement appréciable dans la façon dont les politiciens, les bureaucrates et le public en général perçoivent la santé au Canada. Après avoir lu ce document, plus personne n'osera dire que la santé est simplement affaire de responsabilité individuelle, ou est uniquement la responsabilité du système de santé lui-même. Il s'agit plutôt d'une responsabilité collective, celle de chaque organisme et de chaque institution au Canada si nous voulons pouvoir compter sur la population la plus en santé possible.
Ce rapport ne dit rien de ce qui a déjà été dit, comme le laissent supposer les nombreuses citations provenant de documents déjà publiés qui s'y trouvent. Toutefois, il réunit des faits et le compte-rendu d'expériences vécues au Canada et ailleurs dans le monde, organisés de manière logique, convaincante et qui précisent concrètement un mode d'action à l'endroit des gouvernements et des autres. Il conclut plus particulièrement avec une liste de vérification à l'intention du mouvement pangouvernemental ou du travail interministériel, dans laquelle on trouve des suggestions précises sur les valeurs et sur l'engagement, l'information et les données, de même que sur l'infrastructure dont le gouvernement a besoin pour aller de l'avant et s'attaquer aux principaux facteurs qui déterminent la santé des Canadiens.
Le rapport formule également d'autres suggestions pour aller de l'avant en fonction des faits et des expériences qui y ont été colligés. L'un des éléments qui, à mon avis, est particulièrement crucial concerne l'engagement du public face aux déterminants de la santé. Ce n'est pas là une question facile à aborder, puisque le public en général et les médias se sont montrés étonnamment réticents à faire le lien entre la santé et les conditions de vie dans une plus large mesure, peut-être parce que de nombreuses personnes estiment ne pas pouvoir y changer grand-chose – et c'est vrai en grande partie. Toutefois, comme le démontre ce rapport, les gouvernements, les organismes et les collectivités peuvent faire beaucoup pour s'attaquer à ces conditions. Mais ils ne devraient pas agir sans compter d'abord sur le soutien et sur la compréhension du public. Les citoyens ont donc un rôle important à jouer pour ce qui est de rappeler aux politiciens et aux médias que c'est là une notion qu'ils comprennent, qui les préoccupe et pour laquelle ils souhaitent que l'on agisse.
En conclusion, je crois que ce rapport est d'une qualité remarquable et que nous devrions tous lui accorder l'attention qu'il mérite. Je remercie en terminant le Conseil canadien de la santé de l'avoir porté dans l'arène publique.
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Irving Rootman est professeur invité au Département de gérontologie de l'Université Simon Fraser, où il enseigne en promotion de la santé à des étudiants de troisième cycle. Il a travaillé en promotion de la santé durant plus de 30 ans en qualité de chercheur, gestionnaire, enseignant, consultant et bénévole à l'échelle internationale, nationale, provinciale et locale.
Mots Clés: Promotion de la santé
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