En 2010, le King’s Fund commandait au Picker Institute Europe un article de recherche devant examiner la qualité de la participation et de la mobilisation des patients dans les soins de santé primaires. L’article se concentre sur la participation des patients dans les consultations primaires concernant leurs propres soins de santé, en l’occurrence, l’interaction entre l’omnipraticien et le patient. Comme dans les conclusions d’un de nos récents rapports, on y souligne l’importance de la participation des patients.
Au R.-U., des mesures ont été prises pour mettre la participation des patients au premier plan. Au cours des quatre dernières années, le NHS a réexaminé les codes, la législation et la réglementation encadrant les professionnels, afin de faire de la participation des patients une norme pour tous les médecins. Pendant la dernière décennie, les études et la formation professionnelles des médecins ont été révisées afin de mettre l’accent sur les aptitudes à la communication.
Ces changements ont apporté certaines améliorations, mais le rapport fait état de problèmes qui subsistent en ce qui concerne la participation des patients. On y trouve certainement des parallèles avec les défis recensés dans notre document cité plus haut, ainsi que d’autres enjeux qui devront être examinés plus tard.
Parmi les principaux problèmes mentionnés tout particulièrement dans ce rapport, on trouve :
· Les compétences du personnel : Il est indispensable de donner aux professionnels une formation avancée en communication, pour les aider à comprendre les valeurs des patients, leurs préférences et leur désir de participer à la prise de décision. Même si l’acquisition d’aptitudes au partenariat avec les patients a constitué un aspect privilégié de l’enseignement dispensé aux professionnels formés au cours des dix dernières années, il est peu probable que ceux-ci occupent des postes de responsabilité dans le système de soins de santé et qu’ils puissent influencer l’évolution du modèle vers une pratique qui favorise de ce partenariat.
· Attitude des cabinets : Il semble que les cabinets soient peu sensibles à l’intérêt qu’il y aurait pour eux à adopter une approche de partenariat avec les patients, étant donné qu’il n’existe pas d’incitation financière ni de critères d’évaluation particuliers liés à la participation des patients.
· Littératie en santé : La capacité des patients à lire, comprendre et utiliser l’information en matière de santé dont ils disposent pour leur prise de décision peut constituer un obstacle à leur participation. La relation étroite entre la littératie en santé et les iniquités en santé suggère que, pour améliorer les connaissances des patients, il faudrait que l’information soit conçue de telle sorte qu’on puisse l’adapter au niveau de littératie en santé des patients.
· Facteur temps : Le temps disponible pour la consultation est un obstacle crucial à la mobilisation tant pour les médecins que pour les patients.
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