Bonnie Brossart, PDG, Health Quality Council (Saskatchewan)
Il y a une déclaration qui donne à réfléchir dans le rapport du Conseil canadien de la santé, Quelle voie mène à la qualité?, à propos des efforts collectifs faits par les gouvernements et les organismes au niveau provincial comme au niveau fédéral :
« … il est clairement ressorti qu’il n’y a pas de vision commune de l’amélioration de la qualité au Canada. »
Pourquoi en est-il ainsi? La réponse conventionnelle est que le système de santé relève de la compétence provinciale, et non fédérale. Mais que pourrions-nous apprendre si nous creusions un peu plus la question? Qu’est-ce qui nous empêche d’explorer comment il nous serait possible – en tant que provinces, territoires et organismes nationaux – de chercher plus délibérément à créer une volonté de changement et à mettre en place les réseaux et les structures nécessaires pour vraiment développer les capacités d’amélioration chez des dizaines de milliers de travailleurs et de dirigeants de la santé, au Canada? Nous bernons les gens pour qui nous travaillons quand nous leur disons que c’est parce que nous sommes différents, ou parce que ça ne donnerait pas de résultats ici, ou encore parce que ce serait tout simplement trop difficile.
Il est encourageant de constater les similarités des espoirs et des enjeux dont ont parlé les dirigeants du système de santé partout au pays. Peut-être ne sommes-nous pas si différents que nous le pensons. Il est prometteur aussi de voir les différentes stratégies d’amélioration de la qualité qui sont mises à l’essai, un peu partout au Canada, car elles nous donneront de précieuses possibilités d’apprendre les uns des autres. Après tout, créer une vision commune d’amélioration de la qualité au Canada n’est peut-être pas si loin de notre portée. Les bonnes idées abondent dans notre beau pays.
Oui, il est déconcertant de penser à créer et à cultiver une approche pancanadienne pour parvenir à une meilleure santé de la population, à de meilleurs soins, à de meilleurs coûts. Mais pourquoi pas commencer en se demandant « pourquoi? » cinq fois, pour découvrir les vraies questions qui nous font obstacle? Ceci nous aiderait peut-être à ne plus simplement converser sur le manque de vision commune à propos de l’amélioration de la qualité, mais à élaborer cette vision et à agir en fonction d’elle.
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