Nous constatons que les soins aux personnes âgées handicapées ou souffrant de maladies chroniques multiples ou de démence sont fournis en majeure partie par leur famille ou par des amis. Rien d’étonnant à ce que la détresse des aidantes et aidants naturels s’intensifie lorsque les besoins de la personne âgée augmentent. Même si toutes les provinces et les territoires offrent des services de soins à domicile financés par les pouvoirs publics, l’admissibilité, les types de services et les heures de soins varient de part et d’autre du pays.
Pour intégrer à notre rapport des témoignages concrets, nous échangeons avec des aidantes et aidants naturels. Ce que l’on nous dit, c’est que les services de soins à domicile (dispensés principalement par des préposés aux soins personnels ou des aides de maintien à domicile) sont utiles, mais souvent insuffisants. Dans certains cas, même l’attribution maximale (14 heures par semaine dans une province) ne permet pas d’aller en courant faire des courses indispensables et de revenir à temps.
En outre, la nuit, les soins peuvent être épuisants si la personne prise en charge se réveille fréquemment. En augmentant les occasions de répit, on donne aux aidantes et aidants naturels la possibilité de prendre des congés très nécessaires, ce qui leur permet de s’acquitter de leurs tâches tout en prenant soin de leur propre santé et de leur bien-être. Ceux qui en ont les moyens achètent des services supplémentaires pour couvrir leurs absences. Ceux qui n’en ont pas comptent sur l’aide occasionnelle de parents et d’amis, mais, surchargés, ils finissent souvent par plonger dans la détresse, physique et mentale.
Le transfert de ressources aux soins à domicile permettrait aux personnes âgées de rester chez elles plus longtemps et en meilleure santé. La recherche montre qu’en évitant les hospitalisations et en retardant l’entrée dans une résidence de soins de longue durée, les soins de santé à domicile peuvent atténuer les pressions exercées sur le système – un sujet qui nous intéresse, de même que les pratiques et les programmes particuliers qui donnent des résultats. En apportant un soutien aux aidantes et aidants naturels et en leur offrant davantage de possibilités de répit, on s’assure que les personnes soignées chez elles conservent la qualité de vie souhaitée, et que leurs aidantes et aidants naturels restent en bonne santé et ne se retrouvent pas eux-mêmes à l’hôpital.
Je ferai état de ces points et de quelques autres questions au Sommet de l’Association canadienne des soins à domicile, le 24 octobre 2011.
Notre rapport complet sur les soins communautaires et à domicile pour les personnes âgées paraîtra en 2012. Ne le manquez pas!
Mots Clés: Soins à domicile et soins communautaires
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