La semaine dernière, j’ai assisté au Sommet sur la santé et les soins de santé durables (Summit on Sustainable Health and Health Care) du Conference Board du Canada. Des dirigeants de tous les secteurs du milieu de la santé étaient présents. Des organismes, des entreprises, les ministères de la Santé, les autorités de la santé, les fournisseurs de soins et les patients étaient représentés. Daniel Muzyka, président et chef de la direction du Conference Board du Canada, a ouvert le sommet en déclarant que nous devrions tous nous engager pour que notre système de santé soit le meilleur et que notre population soit la plus en santé.
Plusieurs conférenciers ont indiqué que le Canada excellait en soins de courte durée, principalement parce que notre système de santé public s’est construit autour des hôpitaux, des médecins et de la guérison des maladies. Nous avons toutefois du travail à faire en matière d’accessibilité, de gestion des maladies chroniques, de soins communautaires et de soins pour nos aînés. On a dit à plusieurs reprises qu’on ne devrait pas tenter de se comparer aux États-Unis, puisque le système américain est beaucoup plus différent du nôtre que d’autres pays, et qu’il se classe souvent bien loin derrière d’autres pays en ce qui concerne la viabilité des soins de santé. Il serait donc préférable de comparer le Canada avec des pays dont le système de santé est similaire et offre un rendement élevé.
André Picard a parlé de la transformation des soins de santé au Canada. Il a souligné que le Canada possédait le système de santé le moins efficace, le moins efficient et le moins accessible au monde (si on exclut les États-Unis). Il a également indiqué que pour aller de l’avant, nous devons disposer d’objectifs et de résultats attendus, que nous devons définir la viabilité autrement que par le statu quo, mais plutôt établir les priorités qui nous permettront de progresser et de viser l’innovation.
Anna Reid, présidente élue de l’Association médicale canadienne, a parlé des déterminants sociaux de la santé, qu’elle considère comme essentiels. Elle estime que nous devons nous concentrer sur les populations vulnérables afin d’éliminer les disparités sur le plan de la santé – une question qui a aussi été évoquée dans d’autres présentations.
Hélène Campbell, 21 ans, a subi une transplantation des deux poumons et nous a entretenus de ses expériences dans le système de santé. Elle a aussi raconté comment les médias sociaux lui ont fourni une plateforme pour faire pression et militer pour le don d’organes et de tissus. Son conseil aux dirigeants de la santé a été d’utiliser le parcours de patients comme élément déclencheur de changements, de résoudre les problèmes une petite chose à la fois et de permettre que la communication entre fournisseurs, patients et familles continue de progresser.
Le sujet du manque d’innovation en santé au Canada a été abordé par un groupe d’experts qui ont encouragé les Canadiens à trouver des possibilités d’innover à l’échelle du système. Au Conseil canadien de la santé, nous avons récemment lancé notre propre portail sur les pratiques novatrices en santé qui ont cours partout au Canada. Ce portail constitue pour tous une occasion de partager et d’apprendre.
Ce sommet a été l’occasion d’en savoir plus sur la recherche actuelle et d’entendre des points de vue différents sur les moyens d’assurer la viabilité et d’améliorer les soins de santé au Canada. Nous tirerons parti des nombreuses informations obtenues lors de ce sommet pour alimenter nos travaux actuels sur la réforme des soins de santé.
Shilpi Majumder, chef de politiques
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