Ivy Lynn Bourgeault, Ph. D, est professeure à l’École interdisciplinaire des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa et titulaire d’une chaire sur les politiques relatives aux ressources humaines en santé attribuée par les Instituts de recherche en santé du Canada. Elle est aussi directrice scientifique du Réseau de recherche sur l’amélioration de la santé des populations de l’Ontario et du Réseau ontarien de recherche sur les ressources humaines en santé, tous deux hébergés à l’Université d’Ottawa. La professeure Bourgeault dirige aussi le Réseau canadien sur les ressources humaines en santé; ses recherches sur les professions de la santé, les politiques relatives à la santé et la santé des femmes lui ont acquis une réputation internationale.
Peut-on voir nos avancées touchant une utilisation plus efficace et plus efficiente des ressources humaines en santé (RHS) comme un cas du verre à moitié vide ou à moitié plein – ou serait-ce que tout progrès ne pourrait être vu que comme une goutte d’eau dans la mer de ce qui est réellement possible? Les conclusions concernant les questions des RHS que présente le Conseil canadien de la santé dans son rapport de progrès sont correctes. Ici, au Canada, nous avons « réussi » à accroître l’offre des RHS (au point d’ailleurs que nous entendons parler de surplus et de sous-emploi dans certaines spécialités médicales [consultez http://spph.ubc.ca/sites/healthcare/files/Media/BelluzDoctorSupplyMedPost-Jan2012.pdfhttp://spph.ubc.ca/sites/healthcare/files/Media/BelluzDoctorSupplyMedPost-Jan2012.pdf]), mais nous y sommes arrivés en négligeant de veiller à bien équilibrer la répartition des RHS et à prendre d’autres mesures pour assurer que les professionnels actuels de la santé, hautement qualifiés, occupent la totalité de leur champ d’exercice.
La question des champs d’exercice est de plus en plus souvent mentionnée tout particulièrement à d’importantes tables de concertation sur les politiques, le Conseil de la fédération n’étant qu’une d’entre elles [consultez http://www.hhr-rhs.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=185&lang=en]. L’importance de la possibilité d’investir la totalité du champ d’exercice ne concerne pas uniquement la productivité des effectifs de santé, c’est un élément vital des actions qui visent à fidéliser un personnel hautement qualifié (une autre question dont on fait bon marché). Nous avons aussi amélioré les soins en collaboration et les initiatives éducatives – par le biais de l’investissement et des activités fructueuses du CPIS [www.cihc.ca], qui ne reçoit plus de financement –, mais il n’y a guère eu de planification interprofessionnelle de l’offre et de la distribution des RHS. En d’autres termes, toute amélioration aux modèles de planification est toujours limitée par l’isolement géographique et professionnel. Nous avons donc fait beaucoup moins que ce que nous pouvions pour consolider les données sur lesquelles se fonde la planification nationale, et encore moins pour favoriser une collaboration plus étroite entre des secteurs essentiels au processus de planification.
Nous sommes déçus de voir que des demandes répétées de créer un observatoire canadien des RHS – auxquelles ont fait écho l’ensemble des intervenants et les membres du comité parlementaire de la santé en 2010 – n’ont pas été entendues [consultez http://www.parl.gc.ca/content/hoc/Committee/403/HESA/Reports/RP4631326/hesarp06/hesarp06-e.pdf]. Tel que le décrit l’OMS, un tel observatoire pourrait recueillir, analyser et traduire des données et des informations sur la main d’œuvre de la santé, faciliter le dialogue entre les intervenants des RHS, et contribuer à l’élaboration des politiques ainsi qu’à une meilleure compréhension des questions relatives aux RHS. C’est dans ce vide que, dans le cadre du Réseau canadien sur les RHS [www.hhr-rhs.ca], nous avons essayé de créer quelques outils très nécessaires à la recherche et à l’échange des connaissances, grâce à un financement pilote de Santé Canada et de l’ICIS. Notre but est de rendre les données plus accessibles à ceux qui ont à prendre des décisions d’une importance cruciale en matière de RHS et d’aider à assurer la viabilité de notre système de santé financé par les deniers publics.
Peut-on voir nos avancées touchant une utilisation plus efficace et plus efficiente des ressources humaines en santé (RHS) comme un cas du verre à moitié vide ou à moitié plein – ou serait-ce que tout progrès ne pourrait être vu que comme une goutte d’eau dans la mer de ce qui est réellement possible? Les conclusions concernant les questions des RHS que présente le Conseil canadien de la santé dans son rapport de progrès sont correctes. Ici, au Canada, nous avons « réussi » à accroître l’offre des RHS (au point d’ailleurs que nous entendons parler de surplus et de sous-emploi dans certaines spécialités médicales [consultez http://spph.ubc.ca/sites/healthcare/files/Media/BelluzDoctorSupplyMedPost-Jan2012.pdfhttp://spph.ubc.ca/sites/healthcare/files/Media/BelluzDoctorSupplyMedPost-Jan2012.pdf]), mais nous y sommes arrivés en négligeant de veiller à bien équilibrer la répartition des RHS et à prendre d’autres mesures pour assurer que les professionnels actuels de la santé, hautement qualifiés, occupent la totalité de leur champ d’exercice.
La question des champs d’exercice est de plus en plus souvent mentionnée tout particulièrement à d’importantes tables de concertation sur les politiques, le Conseil de la fédération n’étant qu’une d’entre elles [consultez http://www.hhr-rhs.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=185&lang=en]. L’importance de la possibilité d’investir la totalité du champ d’exercice ne concerne pas uniquement la productivité des effectifs de santé, c’est un élément vital des actions qui visent à fidéliser un personnel hautement qualifié (une autre question dont on fait bon marché). Nous avons aussi amélioré les soins en collaboration et les initiatives éducatives – par le biais de l’investissement et des activités fructueuses du CPIS [www.cihc.ca], qui ne reçoit plus de financement –, mais il n’y a guère eu de planification interprofessionnelle de l’offre et de la distribution des RHS. En d’autres termes, toute amélioration aux modèles de planification est toujours limitée par l’isolement géographique et professionnel. Nous avons donc fait beaucoup moins que ce que nous pouvions pour consolider les données sur lesquelles se fonde la planification nationale, et encore moins pour favoriser une collaboration plus étroite entre des secteurs essentiels au processus de planification.
Nous sommes déçus de voir que des demandes répétées de créer un observatoire canadien des RHS – auxquelles ont fait écho l’ensemble des intervenants et les membres du comité parlementaire de la santé en 2010 – n’ont pas été entendues [consultez http://www.parl.gc.ca/content/hoc/Committee/403/HESA/Reports/RP4631326/hesarp06/hesarp06-e.pdf]. Tel que le décrit l’OMS, un tel observatoire pourrait recueillir, analyser et traduire des données et des informations sur la main d’œuvre de la santé, faciliter le dialogue entre les intervenants des RHS, et contribuer à l’élaboration des politiques ainsi qu’à une meilleure compréhension des questions relatives aux RHS. C’est dans ce vide que, dans le cadre du Réseau canadien sur les RHS [www.hhr-rhs.ca], nous avons essayé de créer quelques outils très nécessaires à la recherche et à l’échange des connaissances, grâce à un financement pilote de Santé Canada et de l’ICIS. Notre but est de rendre les données plus accessibles à ceux qui ont à prendre des décisions d’une importance cruciale en matière de RHS et d’aider à assurer la viabilité de notre système de santé financé par les deniers publics.
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