John Schinbein est directeur général du FCT : Forum canadien de la télésanté de COACH
Dans le système de soins de santé, cela n’étonne personne que nous ayons du mal à répondre à une demande apparemment infinie. Les coûts des soins de santé continuent d’exploser et, de plus en plus, il n’y a tout simplement pas assez de prestateurs de soins – est-ce que personne n’a lu Boom Bust Echo?
Par conséquent, les décideurs sont à la recherche de stratégies éprouvées pour réduire les coûts et améliorer l’accès, la qualité et la productivité. Dans toutes les études portant sur le système de santé, la technologie a été désignée comme un outil important servant à sa réforme. Mais l’expérience nous dit que, souvent, les investissements dans la technologie irritent les décideurs; ceux-ci veulent voir des RCI établis et des avantages tangibles. Comme le sait quiconque a pris part à l’implantation des technologies, traditionnellement, il était impossible d’avoir à la fois « vite fait, bien fait et bon marché » – en se donnant du mal, on pouvait peut-être obtenir deux des trois. La majorité des projets technologiques prenaient du retard, ne respectaient pas les budgets ou, plus généralement, n’arrivaient pas à satisfaire les attentes. Il y a toujours des exceptions. Comme l’ont clairement montré des études récentes effectuées par le FCT : Forum canadien de la télésanté (Canadian Telehealth Report http://www.coachorg.com/en/ctf/resources/Canadian_Telehealth_Report_Oct_2011_Public.pdf) et par Gartner, Inc./Praxia Information Intelligence, à la demande d’Inforoute santé du Canada (Avantages et adoption de la télésanté : Lier les patients et les prestateurs dans l’ensemble du Canada https://www2.infoway-inforoute.ca/Documents/telehealth_report_summary_2010_fr.pdf ), la télésanté s’avère être une heureuse exception aux vieilles maximes sur la technologie.
Ces études ont dégagé des résultats incroyables :
• Au cours des cinq dernières années, l’utilisation de la télésanté a progressé à un rythme stupéfiant, avec une croissance moyenne de 35 % par an.
• En 2010, environ 260 000 événements de télésanté ont été dispensés par 5 710 systèmes de télésanté à au moins 1 175 collectivités.
• Les déplacements des patients des régions rurales et éloignées ont été réduits, selon les estimations, de 47 millions de kilomètres en 2010, ce qui se traduit par des économies sur les coûts estimées à plus de 70 millions $.
• L’accès s’est amélioré grâce à la réduction des temps d’attente pour un certain nombre de spécialités, passant dans certains cas de plusieurs mois à quelques jours.
• La qualité s’est améliorée – plusieurs programmes Telestroke ont démontré que, dans environ 20 % des consultations, des hôpitaux ruraux pouvaient administrer le tPA dans le créneau critique de trois heures, avec des résultats comparables à ceux des patients soignés dans les grands hôpitaux.
• La télésanté contribue à la réduction de la demande en diminuant le recours évitable au système de santé pour une valeur estimée à 55 millions $ en 2010.
• Les télésoins à domicile ont permis au système de santé d’éviter une dépense estimée à 21 millions $ en recours aux hôpitaux.
• Les gouvernements ont économisé un montant estimé à 34 millions $ grâce à la réduction des transports et des subventions en raison de soins médicaux.
• Plus de 80 % des patients ont déclaré être satisfaits de la télésanté par rapport aux visites en face à face avec leur prestateur de soins.
• Si la croissance de la télésanté se poursuit au même rythme qu’au cours des cinq dernières années, Gartner/Praxia prédit que cela pourrait se traduire par des bénéfices supplémentaires pour le système de santé canadien d’une valeur d’environ 730 millions $, avec 440 millions $ supplémentaires en coûts évités pour les patients.
Avec une technologie toujours plus omniprésente et toujours moins onéreuse, particulièrement en ce qui concerne les appareils mobiles, les applications légères et l’Internet, la télésanté n’est plus limitée aux établissements, aux coûteux équipements de visioconférence et aux réseaux câblés. En fait, les systèmes de soins de santé dans beaucoup de pays du tiers-monde profitent maintenant de cette technologie plus légère et plus économique et se servent de la télésanté pour fournir de nombreux services de santé. La télésanté traditionnelle, par exemple la visioconférence et le stockage et retransmission, va continuer de se développer, mais je crois que la croissance réelle se fera dans le secteur mobile et son utilisation dans le soutien aux soins aux personnes ayant des maladies chroniques comme l’insuffisance cardiaque congestive, le diabète, l’asthme et l’hypertension. L’utilisation de la technologie mobile pour dispenser des services de santé amène cependant de plus en plus de problèmes de politiques, de confidentialité et de sécurité concernant les services professionnels, qui ne sont cependant pas insurmontables.
La télésanté continue d’éveiller l’intérêt au Canada et dans le monde entier – le Canada est vu comme le numéro un mondial de l’utilisation de la télésanté, comme en témoigne le nombre de délégations étrangères qui viennent s’enquérir de nos réseaux de télésanté de renommée internationale. En outre, le Canadian Telehealth Report du FCT a été l’objet d’une attention marquée au Canada et à l’étranger. Il a été mentionné dans les médias plus de 60 fois, notamment au cours d’un segment de Canada AM. Également, 111 divers sites Web et publications l’ont mentionné ou cité, un certain nombre de publications australiennes, espagnoles ou anglaises le soulignant particulièrement.
La télésanté contribue déjà à améliorer le système de soins de santé du Canada, dont elle optimise l’accès, la qualité et la productivité. Quand on l’associe à d’autres composantes de la cybersanté, tels les dossiers de santé électroniques, elle a la capacité de nous aider à transformer notre système de santé à bout de souffle. Les membres du FCT ont raison d’être fiers de leur contribution, qui a permis à la télésanté de s’inscrire dans la prestation normale des soins de santé. Vraisemblablement, le chemin devant nous aura ses fissures et ses bosses, mais nous avons posé une bonne fondation, et jusqu’à présent, les évaluations donnent à penser que nos buts « vite fait, bien fait et bon marché » sont tous les trois à portée de main.
Dans le système de soins de santé, cela n’étonne personne que nous ayons du mal à répondre à une demande apparemment infinie. Les coûts des soins de santé continuent d’exploser et, de plus en plus, il n’y a tout simplement pas assez de prestateurs de soins – est-ce que personne n’a lu Boom Bust Echo?
Par conséquent, les décideurs sont à la recherche de stratégies éprouvées pour réduire les coûts et améliorer l’accès, la qualité et la productivité. Dans toutes les études portant sur le système de santé, la technologie a été désignée comme un outil important servant à sa réforme. Mais l’expérience nous dit que, souvent, les investissements dans la technologie irritent les décideurs; ceux-ci veulent voir des RCI établis et des avantages tangibles. Comme le sait quiconque a pris part à l’implantation des technologies, traditionnellement, il était impossible d’avoir à la fois « vite fait, bien fait et bon marché » – en se donnant du mal, on pouvait peut-être obtenir deux des trois. La majorité des projets technologiques prenaient du retard, ne respectaient pas les budgets ou, plus généralement, n’arrivaient pas à satisfaire les attentes. Il y a toujours des exceptions. Comme l’ont clairement montré des études récentes effectuées par le FCT : Forum canadien de la télésanté (Canadian Telehealth Report http://www.coachorg.com/en/ctf/resources/Canadian_Telehealth_Report_Oct_2011_Public.pdf) et par Gartner, Inc./Praxia Information Intelligence, à la demande d’Inforoute santé du Canada (Avantages et adoption de la télésanté : Lier les patients et les prestateurs dans l’ensemble du Canada https://www2.infoway-inforoute.ca/Documents/telehealth_report_summary_2010_fr.pdf ), la télésanté s’avère être une heureuse exception aux vieilles maximes sur la technologie.
Ces études ont dégagé des résultats incroyables :
• Au cours des cinq dernières années, l’utilisation de la télésanté a progressé à un rythme stupéfiant, avec une croissance moyenne de 35 % par an.
• En 2010, environ 260 000 événements de télésanté ont été dispensés par 5 710 systèmes de télésanté à au moins 1 175 collectivités.
• Les déplacements des patients des régions rurales et éloignées ont été réduits, selon les estimations, de 47 millions de kilomètres en 2010, ce qui se traduit par des économies sur les coûts estimées à plus de 70 millions $.
• L’accès s’est amélioré grâce à la réduction des temps d’attente pour un certain nombre de spécialités, passant dans certains cas de plusieurs mois à quelques jours.
• La qualité s’est améliorée – plusieurs programmes Telestroke ont démontré que, dans environ 20 % des consultations, des hôpitaux ruraux pouvaient administrer le tPA dans le créneau critique de trois heures, avec des résultats comparables à ceux des patients soignés dans les grands hôpitaux.
• La télésanté contribue à la réduction de la demande en diminuant le recours évitable au système de santé pour une valeur estimée à 55 millions $ en 2010.
• Les télésoins à domicile ont permis au système de santé d’éviter une dépense estimée à 21 millions $ en recours aux hôpitaux.
• Les gouvernements ont économisé un montant estimé à 34 millions $ grâce à la réduction des transports et des subventions en raison de soins médicaux.
• Plus de 80 % des patients ont déclaré être satisfaits de la télésanté par rapport aux visites en face à face avec leur prestateur de soins.
• Si la croissance de la télésanté se poursuit au même rythme qu’au cours des cinq dernières années, Gartner/Praxia prédit que cela pourrait se traduire par des bénéfices supplémentaires pour le système de santé canadien d’une valeur d’environ 730 millions $, avec 440 millions $ supplémentaires en coûts évités pour les patients.
Avec une technologie toujours plus omniprésente et toujours moins onéreuse, particulièrement en ce qui concerne les appareils mobiles, les applications légères et l’Internet, la télésanté n’est plus limitée aux établissements, aux coûteux équipements de visioconférence et aux réseaux câblés. En fait, les systèmes de soins de santé dans beaucoup de pays du tiers-monde profitent maintenant de cette technologie plus légère et plus économique et se servent de la télésanté pour fournir de nombreux services de santé. La télésanté traditionnelle, par exemple la visioconférence et le stockage et retransmission, va continuer de se développer, mais je crois que la croissance réelle se fera dans le secteur mobile et son utilisation dans le soutien aux soins aux personnes ayant des maladies chroniques comme l’insuffisance cardiaque congestive, le diabète, l’asthme et l’hypertension. L’utilisation de la technologie mobile pour dispenser des services de santé amène cependant de plus en plus de problèmes de politiques, de confidentialité et de sécurité concernant les services professionnels, qui ne sont cependant pas insurmontables.
La télésanté continue d’éveiller l’intérêt au Canada et dans le monde entier – le Canada est vu comme le numéro un mondial de l’utilisation de la télésanté, comme en témoigne le nombre de délégations étrangères qui viennent s’enquérir de nos réseaux de télésanté de renommée internationale. En outre, le Canadian Telehealth Report du FCT a été l’objet d’une attention marquée au Canada et à l’étranger. Il a été mentionné dans les médias plus de 60 fois, notamment au cours d’un segment de Canada AM. Également, 111 divers sites Web et publications l’ont mentionné ou cité, un certain nombre de publications australiennes, espagnoles ou anglaises le soulignant particulièrement.
La télésanté contribue déjà à améliorer le système de soins de santé du Canada, dont elle optimise l’accès, la qualité et la productivité. Quand on l’associe à d’autres composantes de la cybersanté, tels les dossiers de santé électroniques, elle a la capacité de nous aider à transformer notre système de santé à bout de souffle. Les membres du FCT ont raison d’être fiers de leur contribution, qui a permis à la télésanté de s’inscrire dans la prestation normale des soins de santé. Vraisemblablement, le chemin devant nous aura ses fissures et ses bosses, mais nous avons posé une bonne fondation, et jusqu’à présent, les évaluations donnent à penser que nos buts « vite fait, bien fait et bon marché » sont tous les trois à portée de main.
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