Au nom de l’Association canadienne de santé publique, j’aimerais féliciter le Conseil canadien de la santé d’avoir porté ce regard sur le passé et l’avenir. L’ACSP appuie la position prise quant à la nécessité d’améliorer continuellement la prestation des services de santé sans accroître les coûts, tout en renforçant l’équité.
Le rapport présente non seulement une analyse judicieuse des répercussions d’investissements accrus faits tout au long d’une décennie dans le secteur de santé, mais soulève aussi d’importantes questions sur l’équité et sur le rôle de ce principe fondamental au Canada. Dans la partie intitulée « Évaluation des répercussions : iniquités des soins et de la santé », la question de la capacité qu’ont les Canadiens « d’accéder aux soins de santé dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin, peu importe leur lieu de résidence et leurs moyens financiers » est examinée par une analyse de statistiques comparables pour divers territoires et provinces. Certes, on peut reconnaître intuitivement que des différences existent, mais des études plus poussées sont requises pour déterminer si ces divergences sont réelles, ou si elles reflètent tout simplement les priorités et les considérations opérationnelles distinctes des divers territoires et provinces. En revanche, les iniquités dévastatrices de santé et bien-être des Premières Nations, des Inuits et des Métis sont incontestables.
Outre un financement accru du système de santé, les efforts faits en amont pour prévenir les maladies et les blessures doivent retenir davantage l’attention. La prise de mesures d’action relatives aux déterminants sociaux de la santé contribue à garder les communautés en santé et à réduire la nécessité de services d’urgence, de soins actifs et de soins chroniques. Si tous les intervenants du système de santé publique au Canada parviennent à travailler de concert aux déterminants sociaux de la santé, nous pourrons garantir la meilleure qualité de vie possible aux Canadiens.
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