Rechercher sur ce blogue

26 avril 2012

Webinaire : Canadian Home Care Priorities for Seniors: What Can We Learn From Australia?

Inscrivez-vous à notre webinaire, Canadian Home Care Priorities for Seniors: What Can We Learn From Australia?
Mercredi 9 mai 2012, à 10 h 30 (HAE), John G. Abbott, chef de la direction du Conseil canadien de la santé, accueillera un groupe d’invités comprenant :
  • Jeff Fiebig, directeur, Développement des programmes, ACH Group, Adelaide, Australie,
  • Pamela Fralick, présidente-directrice générale, Association canadienne des soins de santé
  • Nadine Henningsen, directrice générale, Association canadienne des soins et services à domicile
Le webinaire approfondira plusieurs questions présentées dans notre récent rapport, Aînés dans le besoin, aidants en détresse : Quelles sont les priorités de soins à domicile pour les aînés au Canada? Joignez-vous à notre conversation et posez-nous vos questions sur ce sujet important.

Date : Mercredi 9 mai 2012

Heure : 10 h 30 HAE (GMT – 16 h)

Pour vous inscrire en ligne à cet événement:
1. Allez à https://healthcouncilcanada.webex.com/mw0307l/mywebex/default.do?siteurl=healthcouncilcanada
2. Cliquez sur « Inscription ».
3. Inscrivez vos renseignements sur le formulaire puis cliquez sur « Envoi ».
Vous recevrez un courriel de confirmation, avec des instructions vous disant comment participer à l’événement une fois votre inscription approuvée.

19 avril 2012

La famille, ce pilier invisible du système de soins de santé


Nadine Henningsen est directrice générale de l’Association canadienne de soins et services à domicile.

Le chez-soi, c’est l’endroit qui, de tant de façons, définit qui nous sommes; c’est, comme l’a dit le journaliste John Ed Pearce, lauréat du prix Pulitzer « …l’endroit d’où vous rêvez de partir quand vous grandissez et où vous rêvez de retourner, quand vous vieillissez ». Et c’est particulièrement vrai lorsque nous réfléchissons à la vieillesse, et à la façon dont nous voulons finir notre vie – dans l’autonomie et la dignité; entourés de nos proches, dans le confort de notre chez nous. Grâce aux grandes avancées dans la mise en œuvre et le développement de programmes de soins à domicile dans tout le Canada, une telle vision est maintenant bien réelle.
Le vieillissement amène inévitablement sa part de défis, tant physiques que mentaux, car on se trouve souvent confronté à des maladies chroniques ainsi qu’à des situations affectives complexes, comme le décès d’un conjoint ou d’un être cher. Les programmes de soins à domicile financés par les pouvoirs publics jouent un rôle vital, en fournissant aux personnes âgées un soutien clinique et social indispensable, mais pour vieillir chez soi, le recours à des aidants familiaux est incontournable. Les aidants familiaux – un conjoint, des enfants, les frères et sœurs, et même des amis et des voisins – sont le pilier invisible du système de soins de santé. Sans les aidants familiaux, recevoir des soins à domicile ne serait pas une option viable.   
Félicitations au Conseil canadien de la santé pour avoir apprécié à leur juste valeur les préposés aux soins à domicile et les aidants familiaux, et pour avoir fait à leur égard des recommandations avisées. Nous serons heureux de travailler avec le Conseil et avec des gouvernements de part et d’autre du pays à promouvoir les soins à domicile comme un élément vital d’un système de soins de santé intégré sensible aux besoins de tous les Canadiens.

18 avril 2012

Sous les feux de la rampe : la place de choix pour les aînés et les aidants familiaux

Shirlee Sharkey est présidente et chef de la direction de Saint Elizabeth Health Care, un organisme phare dans le domaine de la santé au Canada. Cet organisme fait annuellement cinq millions de visites à domicile grâce au dévouement de près de six mille employés qui offrent des services de soins infirmiers, de réadaptation, de relation d’aide, de recherche et de consultation.
Les soins à domicile sont vraiment d’actualité en ces temps où l’économie, le vieillissement de la population et le consumérisme accentuent les pressions en faveur d’une plus grande proximité des soins et du maintien à domicile.
Un récent rapport du Conseil canadien de la santé met en lumière un large éventail d’initiatives prometteuses de soins à domicile mises en œuvre à travers le Canada et dans le monde. Je souscris à l’idée qu’il faut universaliser ces avancées positives en les faisant sortir des milieux innovateurs restreints pour les offrir à une population beaucoup plus nombreuse. En même temps, nous devons saisir toutes les occasions d’aider l’ensemble du système à faire un pas de géant vers l’optimisation des forces des individus, des familles et des communautés.
On peut supposer qu’un gain rapide pourra être obtenu grâce à une simple augmentation du financement... et qu’un peu plus de la même chose produira de meilleurs résultats. Dans une certaine mesure, ce sera effectivement le cas. Cela dit, les services de soins à domicile existants couvrent un très large spectre, allant des soins très complexes, tels que la dialyse et la chimiothérapie, à la prise en charge de maladies chroniques, à la relation d’aide et au maintien à domicile. Un financement plus généreux permettra de rendre ces services accessibles à un plus grand nombre. Mais, à elle seule, une telle approche perpétue les interventions « après le fait », plutôt qu’elle ne favorise les actions proactives, axées sur les besoins à combler pour préserver la santé de chacun. Afin de déterminer à l’avance quels seront leurs besoins, d’autres nations mènent des évaluations de l’état de santé de tous les aînés, dans leurs milieux de vie et leurs communautés, lorsqu’ils atteignent l’âge de 75 ans.
Pour tirer le meilleur parti possible de l’investissement, nous devons réorienter notre vision et axer nos interventions non plus sur les ressources humaines disponibles, mais plutôt sur chaque personne aînée qui a besoin de notre aide ainsi que sa famille, dans leur propre milieu de vie. Les soins à domicile prendront tout leur sens lorsque nous arriverons à soutenir les gens là où ils se trouvent et en harmonie avec leurs besoins réels tout au long de leur vie.
Pour réaliser ce grand projet, nous devons acquérir une compréhension profonde de la santé et des conditions de vie des aînés et de leurs aidants familiaux. Ce n’est qu’à partir de ce moment que nous pourrons leur offrir les services qui s’accordent le mieux avec leurs besoins, leurs aspirations et leurs milieux de vie respectifs. Les aînés et les aidants familiaux se retrouveront alors sous les feux de la rampe, alors que nous nous activerons à l’arrière-scène pour leur offrir tous les outils et l’assistance technique dont ils ont besoin.

17 avril 2012

Soins à domicile – Pour plus de mesures d’action et moins d’excuses

Susan Eng est vice-présidente de la représentation à l’ACR, organisme national non sectaire et sans but lucratif, voué à la promotion des changements sociaux en vue d’une sécurité financière, d’une équité d’accès aux soins de santé et d’une absence de discrimination au cours du vieillissement, pour tous les Canadiens.

Le système de soins de santé fonctionne le mieux quand il nous aide à vivre comme nous le voulons, là où nous le voulons, même avec des problèmes de santé. Les gens veulent rester à domicile le plus longtemps possible et ils ont besoin d’une gamme complète de soins de santé communautaires pour ne pas être placés en établissements de soins. En ces temps d’austérité, la bonne nouvelle est que cette solution permettra des économies de plusieurs milliards de dollars au système de santé.

Les politiciens vantent tant les mérites de Vieillir chez soi que la plupart de nous croient que le système requis est en place. Ce rapport du Conseil de la santé nous rappelle que ce n’est pas du tout le cas. Il existe tout un ensemble disparate de services – dont les possibilités d’accès et les normes varient – d’un bout à l’autre du Canada. Même quand des services de soins à domicile sont en place, un plafond est imposé. Les aidants familiaux doivent donc prendre la relève, faute de quoi les personnes qui ont besoin de soins doivent aller en établissements.

En Ontario, le budget déposé le mois dernier a marqué un progrès pour Vieillir chez soi en augmentant les fonds alloués aux soins communautaires, alors que les autres postes budgétaires ne connaissaient aucune hausse. Mais il faut faire plus. Depuis longtemps, l’ACR demande aux gouvernements de faciliter un continuum de soins uniformes allant des soins actifs jusqu’aux soins en fin de vie.

Les soins à domicile en phase post-aiguë ont été identifiés comme les prochains services essentiels dans les accords sur la santé de 2004, et des milliards de dollars leur ont été consacrés. Le fait que nous soyons si loin d’avoir concrétisé ce but près de 10 ans plus tard est une honte nationale.

Finir ses jours chez soi dans la sécurité et le confort devrait être un fait acquis. Avec toutes les recherches et toute la technologie disponibles de nos jours, il n'y a plus d’excuses.

16 avril 2012

« On est jamais aussi bien que chez soi. »

Nous avons demandé au Dr John Hirdes de procéder à une analyse des données RAI-HC canadiennes et internationales pour notre rapport. Le Dr Hirdes est professeur à l'École de la santé publique et des systèmes de santé à l’Université de Waterloo, et agrégé supérieur et membre du conseil d’administration d’InterRAI, consortium international qui regroupe des chercheurs de 29 pays.

Ce sont des mots qui viennent souvent à l’esprit des voyageurs las d’être loin de chez eux trop longtemps. L’ambiance familière de la maison, le lit confortable, la compagnie de la famille et des amis – tout cela prend beaucoup plus d’importance après une absence prolongée. Pour les Canadiens plus âgés, rentrer chez soi après un séjour à l’hôpital ou continuer de vivre à domicile plutôt que dans un établissement de soins de longue durée est une préférence presque universelle.
Plus que jamais, les soins à domicile constituent un service essentiel. Ils jouent un rôle de centre névralgique qui relie les soins primaires, les soins actifs et les soins de longue durée. Les professionnels des soins à domicile offrent toute une gamme de services pour aider les Canadiens âgés à vivre avec autant d’autonomie que possible, en dépit des problèmes de santé et des maladies qui accompagnent le vieillissement. Pour garantir la durabilité du système canadien de santé, la réussite des soins à domicile s’avère essentielle.
Le nouveau rapport du Conseil canadien de la santé intitulé Aînés dans le besoin, aidants en détresse, jette une lumière nouvelle sur les expériences vécues par les clients de soins à domicile et par leurs aidants familiaux. Pour la première fois, nous avons un aperçu pancanadien des soins à domicile. On croit souvent que les progrès en matière de soins de santé résultent des technologies nouvelles, mais en réalité l’émergence de preuves de haute qualité est l’une des innovations les plus importantes dans ce domaine – ce dont les Canadiens n’ont généralement pas connaissance. L’adoption d’un processus normalisé d’évaluation de la santé partout au pays permet maintenant d’obtenir des analyses des soins à domicile qui auraient été inimaginables il y a moins de deux décennies. Huit provinces canadiennes ont recours à un système commun d’évaluation des soins à domicile conçu par interRAI (www.interRAI.org) pour évaluer les forces, les préférences et les besoins des clients. Une fois compilées aux niveaux régional et provincial, ces données peuvent fournir des informations primordiales sur les variations de prestation des soins en fonction des besoins. Le rapport du Conseil canadien de la santé est la toute première étude nationale à utiliser les données des cinq premières provinces qui ont adopté ce système.
Ce qui ressort de ce rapport, c’est l’héroïsme des familles et des amis dont l’engagement à s’occuper d’aînés proches détermine souvent si ceux-ci peuvent rester à domicile ou non. Beaucoup d’aidants familiaux fournissent un travail dont le nombre d’heures équivaut à un emploi à plein temps, pour aider des aînés qui ont de graves problèmes de santé physique et mentale. Environ trois quarts des soins à domicile donnés aux Canadiens âgés vulnérables sont prodigués par des membres de la famille.
Les services payés offerts par des organismes de soins à domicile partout au pays sont des sources vitales de soutien pour les aînés et leurs aidants familiaux, mais le niveau de soins offerts est tout simplement insuffisant pour répondre à leurs besoins. Selon un rapport de 2007 de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), les dépenses en soins à domicile ont rapidement augmenté dans les années 1990, puis se sont stabilisées de 1998 à 2004. Les aidants familiaux canadiens ont besoin de plus de soutien pour s’occuper des aînés de leur famille à domicile. Accorder une priorité plus grande au financement des soins à domicile est non seulement une sage décision, étant donné qu’elle contribue à permettre aux Canadiens de continuer de vivre à domicile comme ils le veulent, mais aussi un investissement judicieux. Le coût des soins à domicile représente une toute petite partie des fonds alloués aux maisons de soins infirmiers. Le coût d’une journée à l’hôpital équivaut à celui de plus de deux semaines de soins à domicile pour les Canadiens plus âgés.
Les décideurs du secteur de la santé ont des choix difficiles à faire en tout temps. Mais face à des contraintes économiques, les choix deviennent plus ardus et ont de plus grandes répercussions. Les aidants familiaux canadiens font déjà le gros du travail dans les soins à domicile. La meilleure solution pour économiser de l’argent dans les secteurs les plus coûteux du système de santé est de répondre à l’appel à l’aide lancé par les aidants familiaux et les clients de soins à domicile qui ont les plus grands besoins.

10 avril 2012

Aînés dans le besoin, aidants en détresse: Quelles sont les priorités de soins à domicile pour les aînés au Canada?

Le 16 avril, le Conseil canadien de la santé fera paraître son rapport, Aînés dans le besoin, aidants en détresse : Quelles sont les priorités de soins à domicile pour les aînés au Canada?

Le recours aux services de soins à domicile a considérablement augmenté durant les 10 dernières années. Ce rapport étudie de près les aînés qui bénéficient de soins à domicile, les aidants familiaux qui leur apportent un soutien ainsi que les enjeux généraux des soins à domicile au Canada.

La plupart des aînés vivent à domicile et souhaitent pouvoir continuer de le faire le plus longtemps possible. Dans ce rapport, nous donnons un aperçu des aînés qui bénéficient de soins à domicile dans cinq régions du Canada (Yukon, Ontario, Nouvelle-Écosse, Northern Health Authority en Colombie-Britannique et Winnipeg Regional Health Authority au Manitoba).

Parallèlement à nos analyses des données sur les soins à domicile, nous présentons des histoires d’aidants familiaux qui montrent de manière poignante la lutte que doivent mener les aînés et leurs aidants, quand leurs besoins en soins de santé augmentent.

Nous présentons plusieurs pratiques novatrices au Canada ainsi que quelques exemples internationaux pour montrer comment les soins à domicile peuvent être intégrés à l’ensemble du système de santé. L’examen récent des accords de la santé de 2004, fait par un comité sénatorial et intitulé Un changement transformateur s’impose, a également souligné l’importance d’une telle intégration, préconisant que les gouvernements élaborent et instaurent une stratégie de soins continus au Canada.

Ce mois-ci, des chefs de file du secteur des soins à domicile au Canada blogueront pour faire connaître leurs opinions du système. Ne manquez pas Nadine Henningsen, directrice générale, Association canadienne de soins et services à domicile; John Hirdes, expert interRAI et consultant pour notre rapport; Shirley Sharkey, directrice générale de Saint Elizabeth; et Susan Eng, vice-présidente de la représentation, Association canadienne des retraités (ACR).

À eux viendront s’ajouter Kevin Mercer, directeur général du CASC de Waterloo Wellington, qui bloguera à propos de certains problèmes systémiques des soins à domicile, et Paul Holyoke, chercheur en soins à domicile, qui parlera des expériences vécues par les fournisseurs, les clients et les aidants et de leurs opinions sur les approches judicieuses des soins à domicile.

Le 9 mai, nous vous présenterons un webinaire intitulé Canadian Home Care Priorities For Seniors: What Can We Learn From Australia? Parmi les invités, il y aura Jeff Fiebig, spécialiste du système national de soins aux personnes âgées de l’Australie, qui expliquera comment ce pays a réussi à intégrer les soins aux aînés. Pamela Fralick, de l’Association canadienne des soins de santé, et Nadine Henningsen, de l’Association canadienne des soins et services à domicile, commenteront les leçons à tirer de l’expérience australienne.

Bien vieillir est une question qui nous concerne tous. Pour écrire ce rapport, nous nous sommes aussi inspirés de nos propres expériences auprès des membres de nos familles qui connaissent des difficultés similaires, ainsi que de nombreuses histoires personnelles que nous avons entendues. Nous espérons que vous aurez beaucoup de choses à dire sur la question et à partager dans vos conversations sur l’avenir des soins aux aînés au Canada. Nous souhaitons aussi que ce rapport suscite des discussions et des conversations sur les expériences personnelles et sur l’avenir des soins aux aînés au Canada.

Shilpi Majumder
Responsable des politiques
Conseil canadien de la santé


5 avril 2012

Changement de cap : viser l’amélioration de la performance

La semaine dernière, les chefs de file des soins de santé se sont réunis à Ottawa à l’occasion de Maîtriser les files d’attente, la conférence annuelle sur les temps d’attente. Cet événement, qui en est maintenant à sa neuvième année, a joué un rôle important comme lieu d’échange où parler des réussites en matière de gestion des temps d’attente. La stratégie adoptée par le Canada afin de réduire les longues attentes pour des services de chirurgie, de radiothérapie ou de diagnostic a produit des résultats. Il est temps d’appliquer la même formule – fixer des objectifs, mesurer les résultats, faire rapport des progrès – à la performance de l’ensemble de notre système de soins de santé. Les temps d’attente ne sont qu’un aspect de la qualité des soins de santé. Il faut aussi nous assurer que les soins que nous attendons sont sécuritaires et efficaces. Et ces soins doivent être adaptés aux besoins et aux préférences de chaque patient.

Comme l’a rapporté le Conseil canadien de la santé, les provinces et les territoires ont accompli des progrès par rapport aux repères nationaux pour les temps d’attente établis dans la foulée du Plan décennal de 2004 des premiers ministres. En collaboration avec les administrateurs et les cliniciens des hôpitaux, les gouvernements ont mis en place des mesures pratiques pour gérer les temps d’attente. Ils continuent de présenter des rapports publics sur leurs progrès.

Malgré nos efforts et nos investissements, les temps d’attente pour certains services sont toujours plus longs au Canada que dans d’autres pays de l’OCDE. Par exemple, dans une enquête auprès d’adultes plus malades effectuée l’an dernier, 50 % des patients canadiens ont déclaré qu’ils attendaient quatre semaines ou plus pour un rendez-vous avec un spécialiste. Le Canada se classe 10e sur 11 pays ayant pris part à l’enquête. En outre, environ 14 % des lits d’hôpitaux au Canada sont occupés par des patients qui attendent d’être transférés à un autre établissement, comme une résidence pour soins de longue durée, ou qui sont en attente de soins à domicile.  

Les longues attentes pour des soins dans la collectivité sont des symptômes de problèmes de l’ensemble du système. Pour faire face à ces temps d’attente, nous devons améliorer la performance de nos systèmes de soins de santé en général. Nous pouvons commencer par fixer des buts et des objectifs mesurables. Dans le cas des temps d’attente dans les hôpitaux, les repères pancanadiens ont joué le rôle de catalyseurs de changement. La satisfaction des patients, la coordination des soins ou l’attente de services de soutien à domicile ne sont que quelques exemples des indicateurs suivis aujourd’hui, du moins dans certaines régions.

Quand les objectifs sont fixés, les cliniciens et les gestionnaires peuvent s’allier pour élaborer un plan d’action qui répond aux besoins locaux. Des cibles mesurables nous permettent aussi de surveiller la performance continuellement, ce qui fournit un retour d’informations essentiel quand il s’agit de savoir où les services de soins de santé améliorent les résultats des patients, et où ils ne le font pas.

Manifestement, surveiller la performance de l’ensemble du système exige une infrastructure de données qui touche et relie tous les points de soins, y compris les cabinets des médecins, les établissements de soins prolongés et les prestateurs de soins à domicile. Des dossiers de santé interexploitables sont essentiels à la prestation de soins rationalisés et à la possibilité de disposer des renseignements sur le patient où et quand ils sont nécessaires.

Beaucoup de patients sont aujourd’hui atteints de maladies chroniques. Ils ont besoin de toute une gamme de services, pendant de nombreuses années. Un système à haute performance exige que chaque secteur, des soins actifs aux soins continus en passant par les soins de santé primaires, soit sécuritaire et efficace par lui-même. Nous avons aussi besoin de liens transparents entre ces secteurs. Loin de n’être qu’un vœu pieux, ce genre de soins est déjà une réalité pour certains patients canadiens. Des exemples de l’efficacité des soins centrés sur le patient ont été présentés au forum des PDG organisé en février par la Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé.

Certains observateurs nous avertissent que les temps d’attente en chirurgie peuvent se retrouver en hausse, une fois que nous aurons tourné notre attention vers la performance du système. Je ne crois pas que cela arrive. Les hôpitaux ont mis en place toute une gamme de technologies de l’information pour gérer les temps d’attente. Ces outils sont en train s’intégrer au mode de fonctionnement des hôpitaux, et ils resteront là. De plus, maintenant que toutes les provinces affichent leurs temps d’attente en ligne, il y a davantage de transparence.

Le Canada s’est démarqué en se polarisant sur la cible restreinte des temps d’attente pour des interventions précises des soins de santé. Il est temps de tourner notre attention vers la situation dans son ensemble et d‘exposer notre vision du système de santé que nous souhaitons. Pour cela, nous devons puiser dans une source de savoir vitale quant à ce qui constitue de bons soins de santé : les patients. À notre symposium national sur la participation des patients, nous avons appris comment les gestionnaires des soins de santé font participer les patients à la planification du système. Ce faisant, ils prennent conscience de la perspective toute particulière qu’apportent les patients. Comme l’a dit un participant, « les patients ont la vue à 360 degrés ».

Le Conseil de la santé travaille à tous les niveaux avec des patients, des prestateurs, des gouvernements et des intervenants à promouvoir des pratiques novatrices. Ces travaux nous donnent l’occasion de voir partout dans le pays des zones d’excellente participation des patients et de performance des soins de santé. Nous savons ce qui marche. Maintenant, faites connaître ce qui va bien et donnez aux prestateurs, aux gestionnaires et aux gouvernements la responsabilité de mettre en œuvre des pratiques efficaces.

Par : John G. Abbott, chef de la direction, Conseil canadien de la santé

3 avril 2012

Le Conseil canadien de la santé est encouragé par le rapport du Comité sénatorial sur l’accord de la santé

Le Conseil canadien de la santé a favorablement accueilli le récent rapport du Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie. Le Comité a examiné le travail qu’il reste à faire pour parvenir aux objectifs du Plan décennal pour consolider les soins de santé. Le document qui en est résulté, Un changement transformateur s’impose, paru la semaine dernière, est un rapport complet qui compte 46 recommandations et indique les mesures à prendre pour continuer de réaliser des progrès en vue de renouveler le système de soins de santé au Canada.

Ce rapport souligne la nécessité d’agir de la part du gouvernement, notamment en faisant preuve d’un leadership fédéral pour orienter et promouvoir les réformes au sein des instances. Il recommande aussi que des fonds fédéraux soient alloués pour appuyer les changements que doivent apporter les provinces et territoires dans la prestation des services de santé.

Le Conseil de la santé est heureux de voir que bon nombre de ses recommandations ont été intégrées à ce rapport final, dont le besoin d’objectifs mesurables, d’échéanciers et de rapports publics employés par les gouvernements pour améliorer notre système de soins de santé. Comme le Conseil de la santé l’a souligné dans son Rapport de progrès 2011, les progrès sont meilleurs quand les instances ont instauré des stratégies complètes de réforme comprenant des cibles claires et des objectifs mesurables. Les temps d’attente en constituent un exemple.

« L’obligation de rendre des comptes, en présentant de solides rapports publics, est essentielle pour parvenir à des changements transformateurs dans le secteur des soins de santé », a dit le Dr Jack Kitts, président du Conseil canadien de la santé. « En établissant des structures fermes de gouvernance, des objectifs mesurables et des cibles claires, comme l’ont suggéré les sénateurs, nous pouvons évaluer nos succès, déterminer les secteurs auxquels porter attention et inciter les responsables à apporter des changements. »

Ce rapport sénatorial fait écho à de nombreuses observations et recommandations présentées par le Conseil canadien de la santé dans ses derniers travaux, entre autres sur le renouvellement des soins de santé primaires et sur la portée de la mobilisation des patients. Il souligne aussi l’importance de cibler la promotion de la santé et la prévention des maladies chroniques, ce qui représente un changement crucial dans la manière de penser pour considérer non seulement le système de soins de courte durée mais aussi les facteurs qui influent concrètement sur notre santé.

Dans les mois à venir, le Conseil de la santé continuera de publier des rapports sur de nombreux domaines clés du Plan décennal pour consolider les soins de santé. Il fera paraître un rapport sur les soins à domicile et un autre sur l’autogestion des maladies chroniques, en avril et en mai respectivement, après quoi viendra son Rapport de progrès 2012 au mois de juin.
 
« Nous espérons bien présenter notre manière de voir sur les secteurs jugés importants par le Sénat pour parvenir aux progrès envisagés dans le plan décennal. Dans ce but, nous continuerons de mettre en valeur les pratiques novatrices partout au pays », a dit John. G. Abbott, chef de la direction du Conseil canadien de la santé. » En se concentrant sur les pratiques novatrices, le Conseil de la santé peut faire connaître celles qui s’avèrent fructueuses et encourager l’adoption de celles qui ont fait leurs preuves pour consolider le système de soins de santé au Canada. »