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30 juillet 2012

Priorités de soins à domicile pour les aînés au Canada : que pouvons-nous apprendre de l’Australie? Réponses à vos questions


En mai, notre webinaire international intitulé Priorités de soins à domicile pour les aînés au Canada : que pouvons-nous apprendre de l’Australie? a suscité tellement de questions que nous n’avons pas été en mesure de toutes les aborder en une heure. Nous avons donc demandé à nos panélistes d’y répondre directement.

Ici, un de nos panélistes, Pamela Fralick, présidente-directrice générale de l’Association canadienne des soins de santé, répond à votre question sur les populations mal desservies et vulbérables. Pour consulter toutes les réponses des trois panélistes ou les présentations du webinaire, cliquez ici.

Q:  Pouvez-vous nommer des stratégies précises mises en place pour les aborigènes, notamment pour les aînés?

PAMELA : Au fédéral, Santé Canada a lancé le Programme de soins à domicile et en milieu communautaire des Premières nations et des Inuits en 1999. Ce programme couvre divers soins de santé à domicile, notamment la gestion des cas et les soins infirmiers. De plus, le Programme d’aide à la vie autonome, administré par Affaires autochtones et Développement du Nord Canada, fournit des services de soutien aux personnes autochtones âgées ou handicapées qui habitent dans une réserve. Les services offerts s’inscrivent dans trois volets : soins à domicile, placement familial et soins en établissement. 

Au Canada, les soins à domicile offerts aux Autochtones varient selon la province et le territoire. Les principaux défis consistent à offrir des soins à domicile adaptés à ces populations et à uniformiser les programmes provinciaux de soins à domicile et les programmes fédéraux de soins pour les Autochtones habitant dans une réserve. Il peut être difficile d’offrir des soins constants en raison des divergences entre ces programmes.

De 2008 à 2010, les Infirmières de l’Ordre de Victoria ont mis en œuvre l’Initiative nationale pour la santé des Autochtones, dans le cadre de laquelle elles ont conçu plusieurs ressources adaptées à la culture autochtone.



27 juillet 2012

Priorités de soins à domicile pour les aînés au Canada : que pouvons-nous apprendre de l’Australie? Réponses à vos questions


En mai, notre webinaire international intitulé Priorités de soins à domicile pour les aînés au Canada : que pouvons-nous apprendre de l’Australie? a suscité tellement de questions que nous n’avons pas été en mesure de toutes les aborder en une heure. Nous avons donc demandé à nos panélistes d’y répondre directement.

Ici, un de nos panélistes, Nadine Henningsen, directrice générale de l’Association canadienne de soins et services à domicile, répond à votre question sur les gouvernements fédéral et provinciaux. Pour consulter toutes les réponses des trois panélistes ou les présentations du webinaire, cliquez ici.

Q: Il y a déjà eu un ministre d’État fédéral responsable des aidants. Selon vous, les soins à domicile sont-ils maintenant considérés comme une question « provinciale » (sauf en ce qui concerne les changements au RPC et les Autochtones)? 


A: Les gouvernements fédéral et provinciaux travaillent activement à l’élaboration d’initiatives de soutien aux aidants en collaboration avec des ONG et d’autres intervenants canadiens. Ces mesures peuvent s’inscrire dans une stratégie distincte de soutien destinée à l’ensemble des aidants (comme la Loi sur la reconnaissance de l’apport des aidants naturels du Manitoba), ou cibler les aidants qui offrent des soins aux personnes âgées à la santé fragile dans le cadre de politiques axées sur les soins continus et le vieillissement en santé. Plus précisément, ces gouvernements mettent en place des éléments essentiels de la Stratégie canadienne en matière de prestations de soins (proposée par la Coalition canadienne des aidantes et aidants naturels), en instaurant des mesures qui visent à :

  1. Préserver la santé et le bien-être des aidants familiaux en évaluant leurs besoins et en leur offrant des services de relève flexibles. Remarque : Il s’agit d’une question et mesure provinciale.
  2. Limiter au minimum le fardeau financier qui repose sur les aidants familiaux en leur proposant le paiement direct des allocations, des indemnités ou du remboursement des dépenses, ou en offrant des crédits d’impôt, des droits à pension et des clauses d’exclusion. Remarque : Il s’agit d’une activité fédérale qui concerne les prestations de soignant et le crédit d’impôt aux aidants naturels. Les provinces y contribuent également au moyen de programmes uniques.
  3. Favoriser la diffusion de renseignements, de matériel pédagogique, de ressources et de conseils accessibles. Remarque : Cette mesure concerne surtout les gouvernements provinciaux. Le gouvernement fédéral octroie également des subventions de recherche pour favoriser l’accès à l’information (p. ex., pour l’élaboration de la grille d’analyse des politiques sur les aidants [Caregiver Policy Lens] et de la trousse à outils pour les aidants [Caregiver Toolkit]).
  4. Créer des milieux de travail flexibles et respectueux des obligations des aidants, notamment en adoptant des politiques sur le travail et les milieux de travail, des normes de travail et des politiques d’assurance-emploi comme les prestations de soignant. Remarque : L’activité est limitée dans ce domaine. 
  5. Investir dans la recherche sur les aidants familiaux pour orienter la prise de décision fondée sur des données probantes. Remarque : Le gouvernement fédéral, par l’entremise de RHDCC, a lancé en 2009 un appel de propositions (La liste de projets approuvés se trouve ici.). Les activités varient selon la province et le territoire. 




26 juillet 2012

Priorités de soins à domicile pour les aînés au Canada : que pouvons-nous apprendre de l’Australie? Réponses à vos questions


En mai, notre webinaire international intitulé Priorités de soins à domicile pour les aînés au Canada : que pouvons-nous apprendre de l’Australie? a suscité tellement de questions que nous n’avons pas été en mesure de toutes les aborder en une heure. Nous avons donc demandé à nos panélistes d’y répondre directement.

Ici, un de nos panélistes, responsable de l’élaboration des programmes à l’ACH Group, à Adélaïde, répond à votre question. Pour consulter toutes les réponses des trois panélistes ou les présentations du webinaire, cliquez ici.

Q: Pouvez-vous en dire plus sur les services australiens de soins à domicile : sont-ils basés sur le financement, les services, la fonctionnalité?


JEFF FIEBIG: Actuellement, l’accès aux services « de haut niveau » dépend en partie de la fonctionnalité individuelle, d’un système aux places limitées (114 places par 1 000 personnes âgées de 70 ans et plus) et de subventions par patient pour certains services (services à domicile et communautaires de base, socialisation, etc.). Voici la description la plus complète du système actuel. 
Les réformes « Living Longer. Living Better. » préconisent :
a.    L’uniformisation des critères d’accès aux soins à domicile et communautaires;
b.    L’uniformisation des frais et de la justification des ressources;
c.    L’universalisation de la qualité, des normes, etc.



19 juillet 2012

L’évaluation d’impact sur la santé en tant que mécanisme d’intervention

Le CMAJ a récemment publié un article portant sur l’importance des évaluations d’impact sur la santé en tant qu’outil d’élaboration de politiques publiques. Au mois de juin, l’Association médicale canadienne a déclaré au Comité du Sénat sur les finances que tout processus décisionnel du cabinet devrait s’appuyer sur des évaluations d’impact sur la santé fondées sur des données probantes.

Qu’est-ce qu’une évaluation d’impact sur la santé? Il s’agit d’une méthode structurée qui vise à évaluer les effets possibles d’une politique ou d’un programme sur la santé et la qualité de vie des citoyens. Cela veut dire qu’il faut voir la santé comme étant la responsabilité, non seulement du ministère de la Santé, mais de tous les ministères gouvernementaux, à tous les paliers. Les évaluations d’impact sur la santé peuvent fournir une réponse à des problèmes complexes sous la forme d’une politique intégrée qui pourrait s’appuyer sur des solutions provenant de divers ministères.

À titre d’exemple, notre rapport intitulé Changement de vitesse : Cibler, non plus les soins de santé au Canada, mais un Canada en santé aborde l’inégalité du revenu en tant que facteur déterminant de la santé. Les Canadiens dont les revenus sont les plus faibles risquent davantage de souffrir de maladies chroniques comme le diabète, l’arthrite et les maladies du cœur, de vivre avec une déficience,  d’être hospitalisés en raison d’une multitude de problèmes de santé, de souffrir de problèmes mentaux et de mourir plus jeunes. Comment donc les gouvernements peuvent-ils aborder cette question complexe au moyen d’évaluations d’impact sur la santé? Il faut considérer la santé de la population comme relevant de la responsabilité des gouvernements et de la société dans son ensemble, et non seulement de la responsabilité des ministères de la Santé. Les ministères doivent travailler de concert afin d’envisager des solutions qui ne se limitent pas seulement au système de soins de courte durée et de les axer sur des  politiques ayant une incidence sur la santé de ces populations afin de développer des solutions appropriées.

Comme le rapporte l’article, le Québec s’est déjà doté d’un processus d’évaluation d’impact sur la santé. L’an dernier, nous avons organisé un webinaire, et parmi nos présentateurs, nous avons pu compter sur la présence de Lyne Jobin, directrice de la planification, de l’évaluation et du développement en santé publique, ministère de la Santé et des Services Sociaux. Elle aborda la mise en œuvre de cette stratégie, ainsi que des défis entourant l’ensemble du processus (vous pouvez consulter ses diapositives de présentation ici).

17 juillet 2012

Les données probantes dont nous avons besoin


Lors d’une conférence portant sur l’application des connaissances (AC) qui s’est déroulée, il y a deux ans, à Gatineau (Québec), il semblait y avoir un consensus parmi les membres de la communauté de recherche sur les AC, selon lequel les jugements de valeur, les connaissances tacites et l’opinion des pairs exercent toujours un certain degré d’influence sur les décideurs œuvrant dans le domaine des soins de santé. Un élément qui change la donne, par contre, c’est la puissance des données probantes et leur incidence sur la prise de décisions, rendant ces dernières plus transparentes, objectives et plus facilement défendables. On pourrait même aller jusqu’à dire que les données probantes sont plus qu’un facteur essentiel à la saine prise de décisions; ils font partie intégrante de la promotion d’une valeur que j’estime encore davantage : la sagesse.

Voilà que vient d’être lancé un nouvel outil en ligne appelé le Portail Renouvellement des soins de santé fondé sur des données probantes (RSSDP) sur le site de l’Université McMaster, auquel se réfèrent les décideurs depuis un certain temps déjà. Ce qui rend ce portail unique en son genre, c’est qu’il est uniquement consacré au renouvellement des soins de santé au Canada, et qu’il est le fruit d’une collaboration de plusieurs entités et organismes nationaux de soins de santé, dont le Conseil canadien de la santé. En tant que représentante du Conseil de la santé qui siège au Comité directeur du Portail, je suis en mesure d’attester que ce portail suscite déjà l’enthousiasme et le soutien de la part de chercheurs et de nombreux gouvernements. 

J’espère que vous parcourrez ce contenu informatif offert sous divers formats dont des vidéos qui abondent d’exemples concrets de pratiques novatrices mises en œuvre à l’échelle nationale.

Selon mon expérience, les journalistes sont bien servis par les données consolidées en matière de soins de santé qu’ils trouvent sur le portail Evidence Network, les professionnels des soins de santé sont de plus en plus nombreux à se tourner vers la Bibliothèque virtuelle canadienne de la santé pour y puiser des renseignements, et, maintenant, les chercheurs et les décideurs peuvent se tourner vers le Portail RSSDP en tant que plaque tournante qui s’appuie sur le soutien d’une multitude d’intervenants.

Si vous œuvrez dans le domaine du renouvellement des soins de santé, je vous invite également à visiter le site Internet du Conseil canadien de la santé, car tous les éléments de notre production de rapports fondés sur des données probantes sont liés de manière implicite au renouvellement des soins de santé. L’ensemble de notre travail repose sur la mise en œuvre de pratiques novatrices susceptibles de transformer le système de santé.

« Cela va-t-il fonctionner? » Il s’agit là de la prochaine question à laquelle vous devrez répondre par vous-même. 

Christine Pierroz, directrice des communications, Conseil canadien de la santé



5 juillet 2012

Fixer des buts nationaux pour réaliser des progrès dans les soins de santé


L’absence d’un ensemble solide et accessible d’indicateurs de santé comparables est un obstacle à la responsabilisation du système de santé en ce qui concerne l’amélioration de la santé de la population. Comme le souligne cet article récent du Leader-Post de Regina, comment mesurer la réussite si les points de comparaison valides font défaut? Au lieu de débattre de normes nationales, peut-être pourrions-nous discuter de la nécessité d’une vision nationale, pourvue de cibles liées à la performance des soins de santé et aux résultats de santé, et soutenue par une volonté ferme de les atteindre.

À titre d’exemple, les gouvernements fédéral et provinciaux n’avaient pas défini clairement les paramètres du changement dans les Accords sur la santé de 2003 ni dans le Plan décennal de 2004. La plupart des engagements étaient vagues, et correspondaient à des attentes peu ambitieuses; leur raison d’être était plutôt de mettre les provinces et les territoires sur un pied d’égalité que de les inciter à favoriser l’excellence dans les soins de santé.

Pour que nous puissions voir des améliorations dans la prestation de soins de santé dans tout le Canada, il faut que nos gouvernements donnent à leurs politiques des buts clairs, accompagnés de résultats de santé mesurables et d’indicateurs de santé connexes, afin que le public puisse demander aux dirigeants du système de santé de rendre des comptes au sujet de sa performance. Pour obtenir ces informations, nous pouvons tirer parti de la capacité actuelle de l’ICIS et de Statistique Canada de recueillir et de mesurer les données, ainsi que de celle des conseils provinciaux de la qualité de la santé et des organismes associés. Des organisations comme la nôtre peuvent alors produire plus efficacement des rapports destinés aux Canadiens, qui à leur tour pourront demander des comptes à leurs gouvernements et au système.

C’est lorsque nous nous serons dotés d’une vision commune à tout le Canada, associée à des buts exhaustifs, avec tout ce que cela suppose de cibles concrètes, que nous verrons de véritables progrès se réaliser. Pour plus de renseignements, consultez notre site Web à conseilcanadiendelasante.ca et téléchargez notre rapport sur la mesure du système de santé et la production de rapports.

John G. Abbott, chef de la direction, Conseil canadien de la santé