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26 mars 2013

Rassemblons-nous!

Hugh B. MacLeod est directeur général de l’Institut canadien pour la sécurité des patients. Il s’intéresse à la réflexion sur les systèmes et à leur intégration, à la durabilité, et aux cultures organisationnelles qui favorisent l’amélioration du rendement.

Certes, nous avons peut-être des différences quant à la manière de faire progresser le secteur de la qualité, mais nous avons aussi des enjeux communs, et donc des possibilités communes qu’il faut exploiter, façonner et concrétiser. Le temps est venu pour les bailleurs de fonds, les décideurs de politiques, les prestateurs de services directs et les organismes de soutien nationaux et provinciaux de faire preuve d’un leadership puissant, courageux et engagé, en collaboration. Bien évidemment, la bonne orientation des politiques et l’alignement des efforts sont importants, mais la voix des patients est un levier, un moteur considérable de qualité du système et de sécurité des patients… un facteur de changement dans les règles du jeu de la valeur.

Le rapport Quelle voie mène à la qualité? nous incite à nous rassembler et à travailler ensemble. L’un des fils directeurs communs de ce rapport est une incitation à harmoniser notre agenda de la qualité pour unir les efforts fédéraux, provinciaux et locaux. Un bon système de fonctionnement ne résulte pas d’une série d’actions isolées. Nous devons orchestrer les interactions au bon moment, pour les bons patients, aux bons endroits. Pour moi, la citation suivante extraite du rapport résume l’orientation à suivre… « Il serait bon pour nous tous d’en savoir plus sur les efforts faits par chacun pour améliorer la qualité des soins, de partager les solutions fructueuses et de discuter des moyens de surmonter les défis communs. Le partage de l’information et de l’innovation entre les provinces et les territoires est absolument la voie à suivre. »

Si nous souhaitons collectivement accélérer le changement et améliorer le rendement à plus grande échelle, comme l’explique ce rapport, nous devons faire les choses différemment. « Nous » signifie les acteurs (dont beaucoup ont été interviewés pour ce rapport) – gouvernements, organismes de réglementation, organisations, dirigeants, etc. Tous ont légalement ou moralement l’autorité d’exiger et d’imposer une orientation future différente.

En ce qui concerne la sécurité des patients, l’ICSP s’est engagé, dans son nouveau plan d’action, à faire preuve de leadership par le biais d’un consortium de partenaires, afin de mettre en œuvre une Stratégie nationale intégrée sur la sécurité des patients. Conformément à l’esprit de ce rapport, l’ICSP a identifié trois outils complémentaires : mobilisation des connaissances et innovation; renforcement des capacités (connaissances et compétences en matière de sécurité des patients) et élargissement du champ d’action en obtenant la participation des intéressés, dans tout le système de santé.

Quelle voie mène à la qualité? Répondons à cette question en nous rassemblant pour travailler ensemble!

25 mars 2013

Partager, c’est grandir

Dr John W. Cowell, PDG, Health Quality Council of Alberta

Quel long chemin notre pays a parcouru dans le domaine de l’amélioration des soins de santé depuis que l’Alberta s’est aventurée pour la première fois sur ce terrain en 2003. Notre organisme a beaucoup évolué au cours de cette période, et il est très utile pour nous de voir les approches que suivent les autres provinces alors que ce secteur important progresse et s’adapte aux besoins des divers systèmes de santé.


En 2004, le Health Quality Council of Alberta (HQCA) a contribué à organiser des réunions régulières avec les autres conseils de la qualité de l’Ouest du Canada, pour explorer comment apprendre les uns des autres. L’exercice s’est révélé très productif et dès le départ il a fait place à la participation de l’Institut canadien pour la sécurité des patients. Ces réunions trimestrielles ont été le point de départ d’une collaboration qui se poursuit de nos jours encore partout au pays, et la lecture du rapport Quelle voie mène à la qualité? renforce l’utilité de partager ces perspectives. 


Je suis très fier d’avoir fait partie de l’HQCA dès ses débuts. Il est extrêmement encourageant d’avoir participé à quelque chose qui a commencé en tant que philosophie et qui a évolué pour offrir des avantages très tangibles au système de soins de santé dans notre province. Par exemple, j’encourage tous ceux qui s’intéressent à la définition et à la mesure de la qualité des soins de santé à voir comment l’Alberta Quality Matrix for Health sert de prisme qui permet de centrer les efforts d’amélioration de la qualité. 


Voici un autre exemple d’avantage réel que nous offrons : l’un des premiers outils de mesure que nous avons adopté et que nous utilisons aujourd’hui encore, est notre sondage sur l’expérience et la satisfaction des patients. Nous avons fait six de ces sondages provinciaux depuis 2003. Leurs résultats donnent aux prestateurs de soins de santé un aperçu utile de la manière dont les expériences vécues par les Albertains ont changé au fil du temps, et selon les lieux, pour divers services et divers contextes de soins de santé. 


Le rapport du Conseil canadien de la santé a inspiré notre équipe d’HQCA à continuer d’élargir ses efforts de concertation avec ses partenaires, partout au Canada. Comme l’a si bien dit Oliver Wendell Holmes : « Beaucoup d’idées croissent mieux quand elles sont transplantées dans un autre esprit que dans celui où elles sont nées. »

Passer de la conversation à l’action… des soins de santé de qualité partout au Canada

Bonnie Brossart, PDG, Health Quality Council (Saskatchewan)

Il y a une déclaration qui donne à réfléchir dans le rapport du Conseil canadien de la santé, Quelle voie mène à la qualité?, à propos des efforts collectifs faits par les gouvernements et les organismes au niveau provincial comme au niveau fédéral :

« … il est clairement ressorti qu’il n’y a pas de vision commune de l’amélioration de la qualité au Canada. »

Pourquoi en est-il ainsi? La réponse conventionnelle est que le système de santé relève de la compétence provinciale, et non fédérale. Mais que pourrions-nous apprendre si nous creusions un peu plus la question? Qu’est-ce qui nous empêche d’explorer comment il nous serait possible – en tant que provinces, territoires et organismes nationaux – de chercher plus délibérément à créer une volonté de changement et à mettre en place les réseaux et les structures nécessaires pour vraiment développer les capacités d’amélioration chez des dizaines de milliers de travailleurs et de dirigeants de la santé, au Canada? Nous bernons les gens pour qui nous travaillons quand nous leur disons que c’est parce que nous sommes différents, ou parce que ça ne donnerait pas de résultats ici, ou encore parce que ce serait tout simplement trop difficile.

Il est encourageant de constater les similarités des espoirs et des enjeux dont ont parlé les dirigeants du système de santé partout au pays. Peut-être ne sommes-nous pas si différents que nous le pensons. Il est prometteur aussi de voir les différentes stratégies d’amélioration de la qualité qui sont mises à l’essai, un peu partout au Canada, car elles nous donneront de précieuses possibilités d’apprendre les uns des autres. Après tout, créer une vision commune d’amélioration de la qualité au Canada n’est peut-être pas si loin de notre portée. Les bonnes idées abondent dans notre beau pays.

Oui, il est déconcertant de penser à créer et à cultiver une approche pancanadienne pour parvenir à une meilleure santé de la population, à de meilleurs soins, à de meilleurs coûts. Mais pourquoi pas commencer en se demandant « pourquoi? » cinq fois, pour découvrir les vraies questions qui nous font obstacle? Ceci nous aiderait peut-être à ne plus simplement converser sur le manque de vision commune à propos de l’amélioration de la qualité, mais à élaborer cette vision et à agir en fonction d’elle.

22 mars 2013

L’ICIS fait rapport sur les temps d’attente pour les interventions prioritaires

Dans le Plan décennal pour consolider les soins de santé de 2004, les premiers ministres avaient défini la réduction des temps d’attente comme une priorité de premier plan pour les systèmes de santé canadiens.

Cette semaine, l’ICIS a publié un rapport qui fait état des progrès accomplis en matière de réduction des temps d’attente pour cinq de huit interventions prioritaires, soit :
  • Radiothérapie pour le cancer 
  • Pontage coronarien 
  • Remplacement du genou ou de la hanche 
  • Réparation d’une fracture de la hanche 
  • Chirurgie de la cataracte 
Le rapport comporte de bonnes et de mauvaises nouvelles. On y apprend par exemple que l’on réalise plus de chirurgies de remplacement articulaire, mais que la proportion de Canadiens qui bénéficient d’une telle intervention dans les délais prescrits ne s’est pas améliorée. Les patients en attente d’une chirurgie de remplacement du genou sont les moins susceptibles de l’obtenir dans les délais habituellement recommandés.

Les temps d’attente pour les interventions prioritaires au Canada, 2013, ICIS

Nous avons fait le bilan des temps d’attente dans notre Rapport de progrès 2011. Ce printemps, nous vous tiendrons informés des dernières nouvelles à cet égard dans notre Rapport de progrès 2013. Nous aurons également plus d’information à vous communiquer au cours de l’été, alors que nous lancerons une série de vidéos sur les défis posés par les temps d’attente et les pratiques novatrices mises de l’avant au Canada, par l’intermédiaire de notre Portail sur l’innovation en santé et sur le Web.

11 mars 2013

Le Conseil canadien de la santé dévoile la liste des finalistes du quatrième Défi de l’innovation en santé

Le Conseil canadien de la santé dévoilait aujourd’hui la liste des finalistes du quatrième Défi de l’innovation en santé. En septembre, nous avons mis les étudiants des collèges et des universités au défi et leur avons demandé de trouver des pratiques novatrices dans les soins de santé au Canada, de nous expliquer pourquoi ces innovations étaient efficaces et de nous dire comment elles pourraient s’appliquer dans le reste du pays.

Plus de 100 étudiants de partout au Canada ont participé et ont soumis 74 textes expliquant quelle pratique novatrice, à leur avis, pourrait changer l’avenir des soins de santé au Canada. Les textes soumis provenaient d’étudiants de diverses disciplines dont les sciences infirmières, la médecine, la kinésiologie, les arts, le génie, les études autochtones, les sciences politiques et les sciences de l’environnement. Les sujets traités par les participants sont eux aussi fort diversifiés et portent notamment sur des innovations en santé des Autochtones, les temps d’attente aux urgences, les soins de santé en milieu rural, les soins primaires et les maladies chroniques.

Le Conseil canadien de la santé choisit et partage des centaines de pratiques novatrices de partout au pays grâce à son Portail de l’innovation en santé. Les textes des lauréats du Défi seront publiés dans ce portail et dans les propriétés numériques du Conseil canadien de la santé dès leur annonce, le 2 avril 2013.

Les lauréats recevront également un prix en espèces et auront la possibilité de poser leur candidature pour un stage d’été aux bureaux du Conseil canadien de la santé à Toronto, en Ontario.

Liste des finalistes 


Catégorie individuelle

Dorothy Wang
Université Dalhousie
Collaborative Emergency Centres Improve Access to Primary and Emergency Care in Rural Nova Scotia

Randi Jackson
Collège régional Grande Prairie
Emergency to Home: Improving Health Outcomes for Seniors Across the Continuum

Mary Qiu
Université de Toronto
Preventing Acute Care Hospital Readmissions Through the Use of a Virtual Ward

Jake Yorke
Université Dalhousie
Collaborative Emergency Centres: Improving Access to Primary and Emergency Care in Rural Nova Scotia

Sophia Harrison
Université de Northern British Columbia
A New Way Forward: Improving the Health Status of British Columbian First Nations with the Tripartite First Nations Health Plan

Catégorie de groupe 

Farell Archibald, Nahanni Hasselfield, Crystal Goosney
Collège régional Grande Prairie
The Hamilton-Wentworth HSO Mental Health Program

Haley Augustine et Rakesh Gupta
Université Dalhousie
Chronic Disease Management Strategy: Diabetes Quality Collaborative

Kenisha Constable, Tannis Donaldson, Lindsey Jones
Collège régional Grande Prairie
Saskatoon Health Bus

Aaron Lau, Alexandre Tran, Yvonne Tse
Université McMaster
The McMaster PIPER Project: A Novel Approach to Interprofessional Education through Simulation-Based Learning

Kathryn Reid et Joshua Plante
Université de l’Alberta
Changing Practice Paradigm through Innovative Policy

7 mars 2013

Le Portail de l’innovation en santé en vedette à Vancouver

La semaine dernière, nous avons pour la première fois fait la démonstration du Portail de l’innovation en santé à Pharmacare 2020 (26 et 27 février) et au BC Quality Forum (28 février et 1er mars).

Pharmacare 2020 a accueilli 225 participants venus des milieux universitaires, de l’industrie pharmaceutique et du gouvernement. Les orateurs principaux étaient le Dr Steve Morgan et le Dr Michael Law.

Le BC Quality Forum a attiré 640 personnes, dont des gestionnaires des régies régionales de la santé, des prestateurs, des chercheurs, des analystes gouvernementaux et des consultants. Jim Easton et Steven Lewis étaient au nombre des orateurs principaux.

Nous avons décidé d’utiliser nos nouvelles bornes iPad pour faire la démonstration du Portail de l’innovation en santé à des participants de ces congrès. Apparemment très désireux de tester le portail, ces derniers y recherchaient les pratiques qui pourraient les intéresser et apprenaient à y naviguer.






Les participants nous ont posé toutes sortes de questions, et nous avons pensé que nous pourrions répondre ici à certaines des plus fréquentes :

Comment le Conseil de la santé identifie-t-il les pratiques novatrices? Nous avons créé un Cadre d’évaluation des pratiques novatricesMC pour aider à identifier les pratiques. Ce cadre permet de classer les pratiques novatrices en tant qu’« émergentes », « prometteuses » ou « de pointe » en fonction de quatre critères d’évaluation : qualité des faits probants, répercussions, applicabilité et transférabilité.

Comment puis-je soumettre une pratique au Portail? Pour soumettre une pratique, téléchargez et remplissez le Formulaire de soumission d’une pratique novatrice et envoyez-le-nous à : innovation@healthcouncilcanada.ca. À partir des informations que vous fournirez, nous évaluerons la pratique selon le Cadre d’évaluation des pratiques novatricesMC, puis nous la classerons comme pratique émergente, prometteuse ou de pointe, et nous vous informerons du résultat.
Nous nous servirons des renseignements que vous nous avez transmis pour préparer une description de la pratique dans le format prévu.

Envisage-t-on d’évaluer le Portail? Nous projetons actuellement une évaluation en bonne et due forme du Portail de l’innovation en santé, qui comprendra une enquête auprès des utilisateurs ainsi que des entrevues afin d’évaluer si le Portail offre une valeur ajoutée à notre public et apporte des informations contextuelles de haute qualité sur les pratiques novatrices en santé au Canada. Vous pourrez nous faire part de votre opinion en participant en avril à notre enquête en ligne.

Merci encore à tous ceux et celles qui sont venus nous rendre visite! La prochaine fois, nous serons au Saskatchewan Health Care Quality Summit 2013 les 10 et 11 avril. N’hésitez pas, venez nous voir et faites l’essai du portail.