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27 février 2013

Webinaire – 7 mars : Comment les médecins canadiens de soins primaires classent-ils le système de soins de santé?

Inscrivez-vous à notre webinaire, Comment les médecins canadiens de soins primaires classent-ils le système de soins de santé?

Le Conseil de la santé a récemment fait paraître son tout dernier bulletin, dans sa série Les soins de santé au Canada, c’est capital, donnant les résultats du Sondage international 2012 du Fonds du Commonwealth sur les politiques de santé auprès des médecins de soins primaires.

Nous avons conclu que l’adoption des dossiers médicaux électroniques avait plus que doublé à l’échelle nationale depuis 2006, plus de la moitié (57 %) des médecins de soins primaires utilisant maintenant des dossiers informatisés pour leurs patients. Cependant, les pourcentages varient grandement entre les provinces (de 26 % au Nouveau-Brunswick à 74 % en Alberta) et globalement, le Canada reste en avant-dernière place parmi les 10 pays qui ont participé au sondage.

Pour ce webinaire, nous réunissons trois conférenciers experts qui nous parleront de la coordination des soins parmi les prestateurs de soins de santé et de l’utilisation de la technologie de l’information dans les milieux de soins de santé :
Dr Michael Moffatt, directeur général de la recherche et de l’apprentissage appliqué pour la Région sanitaire de Winnipeg et conseiller du Conseil canadien de la santé
Dre Jennifer Zelmer, première vice-présidente, Adoption clinique et Innovation, Inforoute Santé du Canada
Robert Salois, commissaire à la santé et au bien-être du Québec

Joignez-vous à nous et participez à la conversation avec vos questions.
  • Date : Jeudi 7 mars 2013
  • Heure : 12 h HNE (heure GMT – 17 h)

Pour s’inscrire à l’événement en ligne allez à https://healthcouncilcanada.webex.com/healthcouncilcanada/onstage/g.php?t=a&d=666311454 (en anglais seulement).

22 février 2013

Bienvenue à notre nouveau conseiller, le Dr Cy Frank

Cette semaine, nous avons accueilli le Dr Cy Frank, notre tout nouveau conseiller. Le Dr Frank est le premier conseiller nommé par la province de l’Alberta, dont le gouvernement a annoncé qu’elle se joindrait au Conseil de la santé en novembre 2011, ce qu’elle a fait officiellement en janvier 2012.

Le Dr Frank est actuellement professeur de la Section d’orthopédie du Département de chirurgie, Université de l’Alberta, Alberta Health Services, Calgary; professeur de recherche sur les blessures articulaires et l’arthrite, McCaig Institute; directeur général, Alberta Bone and Joint Health Institute; vice-président, Stratégies de recherche, Alberta Health Services. À compter du 1er avril 2013, il assumera le rôle de PDG d’Alberta Innovates-Health Solutions, où il est actuellement scientifique principal. Le Dr Frank est aussi l’un des 350 membres élus à l’Académie canadienne des sciences de la santé, pour ses réussites dans le monde universitaire des sciences de la santé, au Canada.

Sa toute première tâche a été d’assister à la plus récente réunion trimestrielle du Conseil qui s’est tenue cette fin de semaine à Edmonton. Le Dr Frank a alors été présenté et son rôle au Conseil a été entériné par l’honorable Fred Horne, ministre d’Alberta Health and Wellness. Des présentations ont suivi, faites par les collègues albertains du Dr Frank : Dr Tom Noseworthy, adjoint au médecin hygiéniste en chef, Strategic Clinical Networks & Clinical Care Pathways, Alberta Health Services; Dr Axel Meisen, président de la prospective à Alberta Innovates – Technology Futures; et Dr John Cowell, PDG du Health Quality Council of Alberta. Nos autres conseillers et le personnel du Conseil de la santé se sont réunis pour discuter des activités du Conseil et pour rencontrer les représentants du système de santé de l’Alberta lors d’une soirée organisée pour les intervenants.





15 février 2013

Le Programme d’innovation et de changement

Nick Grant, directeur général, Division de la planification et de l'innovation, ministère de la Santé de la Colombie-Britannique

En Colombie-Britannique, le ministère de la Santé collabore avec les régies de la santé, les prestateurs de soins de santé, des agences et d’autres organisations, pour piloter les services de santé fournis aux Britanno-Colombiens. Les six régies de la santé de la province sont des organisations responsables principalement de la prestation des services de santé. Cinq de ces régies fournissent une gamme complète de services de santé pour répondre aux besoins de la population de leurs régions géographiques respectives. Une sixième régie, la Régie provinciale de la santé, a la responsabilité de gérer la qualité, la coordination et l’accessibilité des programmes de santé qui s’étendent à toute la province.

De concert avec ces partenaires du système ainsi qu’avec d’autres prestateurs de soins de santé, la Colombie-Britannique a adopté un programme stratégique à l’échelle de la province qui vise à modifier fondamentalement le système de soins de santé – le Programme d’innovation et de changement (Innovation and Change Agenda). Ce projet transformateur mettra le secteur de la santé en mesure de mieux répondre à l’évolution des besoins de la population et de continuer à fournir aux Britanno-Colombiens des services de santé de qualité selon des modalités qui seront viables à longue échéance. Cette stratégie s’inspire de l’approche Triple Aim (objectif triple) : améliorer la santé de la population; optimiser l’expérience de soins vécue par le patient et le prestateur; réduire les coûts des soins de santé.

Les objectifs du Programme d’innovation et de changement sont d’aider la population à rester en santé et à mener une vie active, d’offrir des réseaux de services dans les collectivités qui gèrent le mieux l’évolution des besoins en matière de santé et d’assurer des soins hospitaliers de qualité à ceux qui les nécessitent. Ces objectifs s’appuient sur une culture d’innovation et d’efficience dans la conception et la prestation des services.

Le Programme d’innovation et de changement est mis en œuvre à l’aide d’un ensemble de stratégies à moyen ou long terme. Ces stratégies s’articulent autour de quatre thèmes :
  1. Faire la promotion de la santé, la prévention de la maladie et une autogestion efficaces afin d’améliorer la santé et le mieux-être des Britanno-Colombiens. 
  2. Répondre à la majorité des besoins de santé par des services de soins de santé primaires, communautaires et de soutien d’une haute qualité. 
  3. Assurer que des services de soins hospitaliers de haute qualité soient disponibles lorsque requis. 
  4. Optimiser l’innovation, la productivité et l’efficience dans la prestation des services de santé. 
Sous ces quatre rubriques se trouvent plusieurs « secteurs de résultats clés » qui définissent certains domaines d’intervention privilégiés ainsi que les changements recherchés, inspirés par les pratiques exemplaires – depuis des outils pour une vie saine, jusqu’à des lignes directrices normalisées pour la prestation des soins, en passant par l’amélioration de l’approvisionnement en fournitures médicales. Il s’agit d’un projet pluriannuel et sa mise en œuvre repose sur une réelle collaboration et sur l’harmonisation des actions avec les régies de la santé et les prestateurs de soins de santé.

Des progrès ont été accomplis dans différents domaines du projet et un certain nombre d’initiatives ont été mises en place, par exemple :
  • Dans le cadre de la priorité accordée à la vie saine, le programme Informed Dining (manger bien informé), a été mis en place dans les restaurants participants, afin de fournir aux clients une information nutritionnelle figurant sur les menus. 
  • Le ministère, les médecins et les régies de la santé ont organisé de façon officielle des structures qui coordonnent les soins pour des populations prioritaires cibles – les personnes âgées fragiles, les personnes atteintes de maladies chroniques ou présentant des problèmes de santé mentale. 
  • Des lignes directrices pour les soins cliniques sont entrées en vigueur, au moyen d’un partenariat avec les prestateurs de soins de santé et le conseil de la sécurité des patients et de la qualité, afin d’améliorer la qualité et l’uniformité de la prestation des services de soins de santé essentiels. 
  • Toutes les régies de la santé ont adopté une organisation allégée afin d’optimiser l’efficience, d’économiser les ressources et d’améliorer les soins des patients. 

On peut trouver plus de renseignements au sujet de la transformation du secteur de la santé de la C.-B., notamment des vidéos et des échanges de points de vue, à l’adresse ThinkHealthBC.ca

14 février 2013

L’innovation en santé : Un impératif national

Gabriela Prada, directrice, Innovation, politique et évaluation en matière de santé, Le Conference Board du Canada

« Innovation » est devenu un mot à la mode, en même temps qu’une priorité pour les gouvernements et les systèmes et organismes de soins de santé. Toutefois, la notion d’innovation n’est pas facile à appréhender. L’innovation ne se limite pas à inventer un nouvel appareil ou un nouveau médicament, ni à découvrir un nouveau processus ou une nouvelle idée. L’innovation, c’est mettre en pratique ces nouvelles idées, ces processus ou ces produits inédits et en extraire de la valeur. L’innovation, donc, n’existe que lorsque l’on crée de la valeur, ce qui peut prendre de nombreuses années après l’invention des produits ou des processus.

Pourquoi l’innovation a-t-elle de l’importance? Dans le contexte des systèmes de santé et de soins de santé, l’innovation peut améliorer la qualité et l’efficience des services de santé, contribuant ainsi à l’amélioration de la santé de la population (valeur sociale). Par exemple, l’innovation peut réduire les temps d’attente, la durée des séjours à l’hôpital, la morbidité et la mortalité. Outre ces avantages sociaux évidents, l’innovation peut aussi contribuer à rendre les services de santé et de soins de santé plus abordables (valeur économique), l’un des grands enjeux de nos systèmes de soins de santé.

Mais nous sommes convaincus que les avantages d’une innovation plus importante en matière de santé vont bien au-delà de la santé et des systèmes soins de santé. Les systèmes de soins de santé n’existent pas par eux-mêmes, déconnectés du reste de l’économie. Au contraire, les systèmes de soins de santé, l’un des principaux bénéficiaires des recettes publiques, font partie intégrante de la performance économique nationale. Le secteur des soins de santé représentait 10,1 pour cent du PIB national en 2011 et finançait 2,1 millions d’emplois; la plupart des gens sont habituellement conscients des coûts des soins de santé, par contre, on invoque rarement l’argument de ses avantages économiques. L’innovation en matière de santé et de systèmes de soins de santé peut améliorer directement et indirectement la productivité et l’économie du Canada. Par exemple, l’élimination des longs temps d’attente précédant l’accès aux services des soins de santé, ou une restructuration des services de santé et de soins de santé qui se traduit par des résultats de santé optimaux peuvent éviter des pertes de productivité pendant le temps de travail qui coûtent des milliards à notre économie. De plus, le Canada possède, avec les industries de la santé et des sciences de la vie, un secteur industriel dynamique qui, malgré des possibilités extraordinaires à l’échelle planétaire, ne s’est emparé que d’une petite part de ce marché mondial. Des actions concertées qui accroîtraient la part canadienne de ce marché mondial pourraient engendrer un développement économique et une création d’emploi non négligeables.

L’équipe Innovation, politique et évaluation en matière de santé du Conference Board du Canada est résolue à faire mieux connaître les enjeux et les possibilités principalement associés à un accroissement de l’innovation dans les systèmes de santé et de soins de santé du Canada. Par l’intermédiaire de notre Centre for the Advancement of Health Innovations (centre pour le développement des innovations en matière de santé) et de notre Council for Innovation Procurement in Health Care (conseil pour l’innovation dans les soins de santé par la voie de l’approvisionnement), et afin d’encourager une innovation systémique dans la santé et les soins de santé du Canada, nous organisons et dirigeons des recherches et des dialogues sur les politiques, très avancés, indépendants et objectifs. Nous faisons équipe avec le gouvernement, les milieux universitaires, les chefs de file des soins de santé et l’industrie pour examiner les divers éléments du système d’innovation en matière de santé du Canada, pour recenser les pratiques exemplaires, et pour élaborer des recommandations judicieuses en matière de politiques, afin d’améliorer nos résultats dans le contexte de l’innovation en santé. Nous sommes convaincus que si le Canada fait des sciences, de la technologie et de l’innovation dans le domaine de la santé des impératifs nationaux, les Canadiens y gagneront non seulement une meilleure santé et de meilleurs systèmes de soins de santé, mais aussi un avenir plus prometteur.

Nous avons examiné d’importantes questions d’actualité touchant l’innovation en matière de santé, notamment l’utilité d’organiser et d’entreprendre des recherches médicales, les possibilités et les avantages de faire participer les citoyens aux processus d’innovation en santé, et le potentiel qu’offre l’utilisation de l’approvisionnement comme instrument servant à encourager et soutenir l’innovation. Notre projet actuel est axé sur l’évaluation de l’état de préparation des organismes de soins de santé envers l’innovation. Notre enquête de 2012 sur l’innovation en matière de santé, à laquelle ont participé plus de 80 organisations de soins actifs, de soins de longue durée et de soins à domicile de partout au Canada, chiffre les résultats de l’innovation en santé, décrit les facteurs qui contribuent à l’innovation en santé et définit les critères qui permettraient d’évaluer les améliorations dans le temps. Restez à l’écoute si vous voulez en savoir plus sur ce projet!

Vous souhaitez nous connaître davantage? N’hésitez pas à consulter notre site Web, où vous trouverez plus d’information sur qui nous sommes et sur ce que nous faisons, ainsi que des liens vers nos blogues. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter ou avec LinkedIn. Nous serions ravis d’avoir de vos nouvelles!


13 février 2013

Innovatexchange

Professeure Anne Snowdon, Ph. D., présidente, Centre international pour l’innovation en santé, Richard Ivey School of Business

Au cours de mes voyages à travers le pays et autour du monde en ma qualité de présidente universitaire du Centre international Ivey pour l’innovation en santé, j’ai pu constater de façon indéniable que beaucoup d’innovations remarquables sont en train de faire leur apparition dans tous les systèmes de santé. Cela dit, il est tout aussi indéniable qu’il n’existe pas, pour les professionnels, les responsables des politiques ou les administrateurs du domaine de la santé, de moyen simple de s’informer des innovations qui ont des répercussions à l’autre bout du pays, de l’autre bord de l’océan, voire de l’autre côté de la rue. Cette myopie du système de la santé freine nos avancées et ralentit sa transformation.

Pour surmonter cet obstacle, les étudiants et le personnel du Centre ont pris contact avec des intervenants de tous les secteurs afin d’obtenir des propositions sur ce à quoi pourrait ressembler une plateforme d’échanges efficace. Cela s’est traduit par la création d’Innovatexchange, une carte interactive des innovations dans les soins de santé au Canada et dans le reste du monde, produite par les utilisateurs. Cet outil a pour fonction de donner aux intervenants des soins de santé un aperçu des projets, des tendances et des réalisations d’innovations dans les systèmes de santé, à l’échelle nationale et internationale, et d’offrir un espace de discussion libre.

Lorsqu’une idée est chargée sur Innovatexchange, des espaces sont créés pour les commentaires, les suggestions, la conversation et la collaboration. La plateforme a été conçue dans le but d’héberger des idées qui portent sur l’ensemble du cycle vital de l’innovation, de l’idée à l’impact, en passant par la recherche et la mise en œuvre. Innovatexchange compte déjà plus de 100 exemples d’innovations, et la cadence continue de s’accélérer au fur et à mesure que les intervenants de la santé consultent le site pour y présenter des idées et des projets inédits, et pour apprendre au contact d’autres parties prenantes.

Le système canadien de soins de santé est vaste, et pour amener les intervenants à une communication à grande échelle sur les innovations, il faudra plus qu’une unique approche. Il faut célébrer la création des multiples outils novateurs qui font progresser la mise en commun et l’adoption de l’innovation par le système de santé canadien, et c’est pourquoi nous sommes heureux de promouvoir également le Portail de l’innovation en santé, lancé récemment par le Conseil canadien de la santé. Ces deux outils complémentaires suivent des démarches différentes, mais visent le même objectif – faciliter la mise en commun des innovations et améliorer le système de santé du Canada.

Pour assurer la viabilité, nos innovations doivent amener une restructuration des services de santé, afin qu’ils gagnent en qualité et en efficacité. Cependant, il est aussi essentiel de ne pas nous contenter d’innover, nous devons évaluer l’impact de l’innovation à l’échelle du système de santé, puis diffuser largement nos résultats. Au Centre international pour l’innovation en santé, nous avons l’espoir qu’avec la création de nouvelles plateformes de partage des connaissances, tels Innovatexchange et le Portail d’innovation en santé, nous allons créer des occasions d’établir des relations entre intervenants et d’encourager un dialogue et d’éventuels partenariats entre des groupes.

Pour présenter une innovation, ou pour en savoir davantage sur les réalisations déjà hébergées sur la plateforme, consultez le www.innovatexhchange.ca

8 février 2013

Les médias sociaux dans le secteur des soins de santé

Wayne Leung, spécialiste des communications numériques, Conseil canadien de la santé

J’ai assisté récemment à une conférence sur les médias sociaux dans le secteur des soins de santé organisée par l’Ontario Hospital Association. Cet événement a été une occasion pour les personnes qui travaillent dans le secteur de la santé de se réunir et d’échanger sur les moyens de mettre à profit les médias sociaux pour l’amélioration des soins de santé.

La journée a commencé par une mise en contexte livrée par Colleen Young, fondatrice de Health Care Social Media Canada (#HCSMCA), un groupe virtuel qui organise sur Twitter des discussions hebdomadaires où l’on traite d’une foule de questions touchant la santé à l’aide du mot-clic #HCSMCA. Ces discussions ont lieu les mercredis à 13 h, heure de l’Est. Le groupe est l’endroit idéal pour interagir avec d’autres personnes qui s’intéressent aux soins de santé et aux médias sociaux.

Au cours de la conférence, des organismes ont aussi présenté quelques bons exemples du pouvoir des médias sociaux dans les soins de santé.

Le Réseau Trillium pour le don de vie a récemment numérisé la banque de données des donneurs d’organes en Ontario, et il utilise beaucoup les échanges par les médias sociaux dans son parc Web. Dès que vous vous êtes inscrit comme donneur d’organes dans le site SoyezUnDonneur.ca, vous pouvez envoyer des messages dans Twitter ou Facebook directement à partir de la page de confirmation afin d’encourager vos amis et les personnes qui vous suivent à s’inscrire comme donneurs eux aussi.

L’Institut canadien pour la sécurité des patients a récemment organisé un concours vidéo sur l’utilisation sécuritaire des médicaments 2012, sous le thème La sécurité médicamenteuse se propage. Ce concours invitait divers organismes à soumettre de courtes vidéos sympathiques et souvent humoristiques pour sensibiliser à la question de la sécurité dans l’usage des médicaments. Les vidéos présentées ont été publiées sur la chaîne YouTube de l’Institut, et la vidéo la plus vue a remporté le concours. À la fin de la première semaine du concours, les 14 vidéos proposées avaient été vues à plus de 20 000 reprises!

Le Dr Amir Ginzburg, de l’hôpital Trillium Health Partners, était sur place à la conférence pour présenter sa vidéo gagnante, intitulée BYOB – Bring Your Own Bottle (apportez votre propre flacon).


Au Conseil canadien de la santé, nous utilisons régulièrement Twitter pour échanger avec les Canadiens. Nous y avons notamment lancé une discussion en direct pendant notre Symposium national sur les soins intégrés à l’aide du mot-clic #HCCsymposium. Nous avons aussi utilisé la page Facebook que nous avons créée pour le Défi de l’innovation en santé pour répondre aux questions des étudiants des collèges et des universités à propos de ce concours et pour leur rappeler les échéances qu’il comportait. Nous sommes constamment à la recherche de nouveaux moyens de mettre à contribution les réseaux sociaux pour échanger et pour susciter la participation de toutes les personnes intéressées par les soins de santé et les pratiques novatrices. Entre-temps, gardons contact! Faites « J’aime » dans notre page Facebook, suivez-nous sur Twitter et LinkedIn et abonnez-vous à notre chaîne dans YouTube.

4 février 2013

Faire connaître l’Innovation dans tout le Canada


Mark Dobrow, Directeur, analyse et rapports, Conseil canadien de la santé

Le Journal de l’Association médicale canadienne, le CMAJ, publiait récemment un article sur le nouveau Portail de l’innovation en santé du Conseil canadien de la santé. J’ai été interviewé pour la préparation de cet article, pour lequel on a aussi interviewé un médecin de famille présenté comme spécialiste des technologies de l’information du domaine médical. Or, ce médecin et l’article lui-même énoncent plusieurs hypothèses à propos du Portail et je considère important de remettre en contexte les éléments qui ont présidé à sa création.

Les systèmes de santé sont complexes, et ils comportent de nombreuses variables qui évoluent constamment. Il est donc nécessaire que les bonnes idées et les solutions novatrices aux défis auxquels ils sont confrontés émanent d’un large éventail d’intervenants et de personnes qui participent au système de santé, y compris, sans s’y limiter, des médecins. Le Portail de l’innovation en santé n’a jamais été conçu et n’a jamais eu comme objectif de devenir un outil sur lequel fonder les décisions cliniques des médecins. En fait, l’un de nos trois critères d’inclusion veut qu’une pratique admise au Portail de l’innovation en santé ne soit pas un médicament ni une intervention médicale ou chirurgicale. La raison justifiant l’imposition d’un tel critère est qu’il existe des méthodes bien établies pour l’évaluation de ces types d’intervention et pour en faire connaître les conclusions. En plus de bases de données comme Medline ou Cochrane, un nombre croissant de bases de données font le résumé des faits probants disponibles, sous forme de guides de pratique clinique (c’est le cas par exemple de l’Infobanque AMC).

Bien que le Conseil canadien de la santé soit tout à fait conscient de l’importance de ces approches fondées sur l’expérience clinique dans la prise de décision clinique – ce dont nous avons fait état dans notre série de vidéos sur les GPC – dans les faits, nos systèmes de santé demeurent confrontés à un grand nombre de défis qui ne sont pas nécessairement liés à un médicament ou à une intervention médicale ou chirurgicale en particulier. Ces innovations sont souvent liées aux décisions que doivent prendre les organismes, les autorités régionales de la santé ou les gouvernements pour apporter une amélioration. Cependant, il y a peu d’endroits où se diriger pour obtenir de l’information sur les innovations de ce genre. Et c’est cette lacune qui, en grande partie, une fois que les ministres de la Santé fédéral, provinciaux et territoriaux en ont pris acte, a amené ceux-ci à ajouter précisément l’identification et la diffusion des innovations en santé au mandat du Conseil. Le Portail de l’innovation en santé constitue l’amorce de la réponse à cette demande.

L’article du CMAJ suggère que le Portail de l’innovation en santé se contente de répertorier des articles et que l’information n’est pas soumise à la gamme de faits probants usuelle (« run through the evidentiary gamut »). Il y a dans les faits peu d’articles, qui traitent des innovations en santé qui sont incluses dans le Portail, qui sont revus par les pairs, et les outils d’évaluation critique conçus pour les médicaments et les interventions médicales ou chirurgicales ne sont pas pertinents pour un large éventail d’innovations en santé. Je conviens avec l’auteur de l’article qu’on ne dispose pas de mesures officiellement acceptées. C’est pourquoi le Conseil a insisté sur la nécessité de créer une approche claire et transparente pour évaluer les pratiques novatrices – le Cadre d’évaluation des pratiques novatrices a donc été créé avant le lancement du Portail de l’innovation en santé.

L’article mentionne aussi que les médecins ne prennent pas en vase clos la décision de modifier leurs pratiques. Nous sommes entièrement d’accord avec le fait que les médecins ainsi que tous les participants et intervenants des systèmes de santé doivent mettre l’information en contexte dans le cadre de tout processus solide de prise de décision. Voilà pourquoi le Portail de l’innovation en santé a été précisément conçu, pour mesurer l’influence que pourraient avoir des facteurs contextuels sur la diffusion d’une innovation. Deux des quatre critères d’évaluation qui forment le Cadre d’évaluation des pratiques novatrices portent sur le contexte, notamment l’applicabilité et la transférabilité d’une innovation d’un milieu de soin à un autre. Bien qu’aucune source d’information ne puisse fournir toute l’information contextuelle nécessaire, un aspect central du Portail de l’innovation en santé, en plus de l’applicabilité et de la transférabilité d’une pratique, consiste à proposer des liens directs vers les personnes qui ont conduit à la mise sur pied des pratiques en question et qui sont en mesure de livrer plus d’informations sur la meilleure façon d’interpréter et d’adapter une pratique donnée à un autre contexte ou à un autre milieu de soins.

Nous sommes aux premiers stades de développement du Portail de l’innovation en santé, mais les commentaires que nous avons reçus sont déjà étonnamment nombreux et positifs. Depuis le lancement du Portail, en novembre 2012, les gouvernements, les organismes et les autres intervenants du système de santé ont communiqué avec nous et se sont montrés impatients de nous faire part d’encore plus de pratiques novatrices. Nous redoublons d’efforts pour ajouter du nouveau contenu au Portail de l’innovation en santé et espérons recevoir encore plus de commentaires.

Faites-nous parvenir vos réflexions à innovation@conseilcanadiendelasante.ca.