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28 novembre 2012

La bibliothèque virtuelle canadienne de la santé commente le projet de vidéos du Conseil canadien de la santé

Jennifer Bayne, directrice générale (par intérim), BVCS/CVHL au nom du Conseil d’administration de la BVCS/CVHL.

Nous félicitons le Conseil canadien de la santé qui a dirigé une analyse systématique judicieuse de la façon dont les guides de pratique clinique (GPC) peuvent être plus utiles et, par conséquent, plus utilisés partout au Canada. L’accès à de l’information de qualité pour tous les professionnels de la santé canadiens, comme celle contenue dans les GPC, est le mandat de la Bibliothèque virtuelle canadienne de la santé/Canadian Virtual Health Library (BVCS/CVHL). Notre site Internet contient une base de données bilingue qui regroupe de nombreuses ressources gratuites qui offrent de l’information de qualité et pertinente pour le Canada, dont de nombreuses sources crédibles et dignes de confiance en matière de GPC.

À l’origine de ce travail, et de la BVCS/CVHL de façon plus générale, on retrouve un réseau coordonné de bibliothèques qui contiennent des collections et l’expertise nécessaires pour relier les professionnels de la santé aux guides de pratique, en plus de ressources pour aider à leur utilisation, comme des vidéos pour les professionnels et des explications en langage simple à transmettre à leurs patients.

Les GPC sont reconnus pour ne pas avoir de forme normalisée. Qu’ils soient accessibles dans une revue scientifique, dans le site Web d’une société ou par l’intermédiaire de divers organismes ou paliers de gouvernement, les bibliothèques sont rompues à l’art de les retracer. L’infobase de l’Association médicale canadienne, par exemple, dirige les professionnels vers des extraits, mais pas nécessairement vers tout le guide en question. C’est là qu’entre en scène l’expertise des collections des bibliothèques, qui peuvent faire le lien entre le clinicien et le GPC. La BVCS/CVHL s’efforce de rendre les GPC disponibles de façon virtuelle, mais elle offre aussi l’infrastructure nécessaire pour répondre aux besoins particuliers, y compris en retraçant les GPC pertinents pour la pratique à l’échelle locale. Grâce aux achats groupés et aux économies d’échelle, les GPC de source commerciale et les autres sources de faits probants de qualité deviendront plus largement accessibles. Lorsqu’ils obtiennent leurs diplômes, les professionnels nouvellement formés sautent la « clôture des ressources virtuelles » et perdent leur accès à une riche gamme de textes complets publiés en ligne et offerts dans les bibliothèques universitaires.

D’un autre côté, la conception de ces guides se limite aux établissements qui bénéficient d’un accès plus large aux publications de textes complets, ce qui exclut d’office plusieurs associations et organismes hors des milieux universitaires. La BVCS/CVHL travaille à combler cette lacune et à assurer un accès universel à de l’information de qualité pour les professionnels non affiliés à une université autant que pour le personnel des organismes qui se charge de faire la synthèse, dans les GPC destinés aux professionnels, de l’information contenue dans la littérature.

L’intégration des GPC à l’échelle du système exige une approche interdisciplinaire qui permettra de les adapter encore mieux à la pratique locale et d’en élargir la portée pour la prise en charge de problèmes complexes et pour l’utilisation dans divers milieux et contextes culturels. Les domaines interdisciplinaires tels que la prévention de l’abus de drogues ou les cas complexes avec multiples morbidités excèdent la portée des GPC existants.

La BVCS/CVHL regroupe et partage le savoir collectif afin qu’on puisse le retrouver en un seul endroit. Elle appuie les cliniciens avec une approche adaptée aux capacités cliniques locales, tout en mettant en évidence les meilleurs faits probants de diverses disciplines. Ce soutien englobe le prolongement des GPC grâce à de la littérature publiée à l’international, qui tient de plus en plus compte des comorbidités. À titre de point central de collaboration doté d’un mandat à l’échelle de tout le Canada, la BVCS/CVHL permet le développement de solutions de technologies de l’information et d’une banque de références collective qui vont au-delà des seuls organismes et même des consortiums régionaux. Pour lier les GPC dans l’environnement clinique électronique, une base de connaissances structurée par codes cliniques comme SNOMED est essentielle. Une telle base de connaissances organisée, qui compte tout un éventail de ressources gratuites ou de nature commerciale, notamment des GPC – et dont les professionnels de la santé canadiens ont besoin – constitue un objectif central pour la BVCS/CVHL.

Nous souhaitons au Conseil canadien de la santé tout le succès possible dans ses démarches pour favoriser une plus grande utilisation des GPC. Nous espérons que la BVCS/CVHL pourra y contribuer en rendant universellement accessible de l’information de qualité comme les GPC.

26 novembre 2012

Intégration des mesures de rendement dans les Guides de pratique clinique (GPC)

Dre Patrice Lindsay, directrice, rendement et normes, membre du Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires, Groupe d’études canadien sur les soins de santé préventifs

La responsabilité dans les soins de santé est devenue le mantra moderne des organisations de soins de santé à tous les échelons – des hôpitaux locaux en passant par les autorités régionales de santé jusqu’aux ministères provinciaux de la Santé. L’objectif consiste à s’assurer que les Canadiens ont un accès égal aux services de santé en temps utile et dans le bon milieu, avec l’expertise adéquate pour répondre aux besoins du patient. Si cela peut sembler simple à première vue, les défis de répondre aux exigences de la responsabilité sont nombreux et complexes.

Dans une avancée significative au Canada, les ministres provinciaux de la Santé soulignent maintenant la valeur et le rôle des GPC pour ce qui est d’améliorer la cohérence et de définir quels organismes de soins de santé seront responsables de la prestation des services. Les Recommandations canadiennes pour les pratiques optimales de soins de l’AVC sont un exemple probant de l’incidence potentielle des lignes directrices sur la responsabilité aux échelles provinciale et régionale ainsi que des programmes. Les recommandations sont décrites dans la vidéo 3 de la série visuelle du Conseil de la santé sur les GPC.

Les Recommandations canadiennes pour les pratiques optimales de soins de l’AVC ont été élaborées grâce à un partenariat entre le Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires et la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. Avant l’élaboration de la ligne directrice en 2006, les cliniciens au Canada consultaient les lignes directrices d’autres pays, et la normalisation était insuffisante, même à l’intérieur d’une même ville ou organisation. Aujourd’hui, elles sont devenues la ressource incontournable pour tous les programmes d’AVC au Canada et pour beaucoup de fournisseurs de soins de l’AVC à l’échelle internationale. L’adoption rapide de ces lignes directrices a entraîné d’importants changements mesurables dans les systèmes ainsi que des améliorations des soins aux victimes d’AVC et des résultats de santé des patients.

Une innovation clé dans l’élaboration des lignes directrices sur l’AVC consistait en l’inclusion d’une série de mesures du rendement reliées directement aux recommandations fondées sur des faits probants. Au moment de la publication de la ligne directrice, il ne semblait pas y avoir d’autre GPC publié comprenant aussi directement des indicateurs de rendement. Les GPC sur l’AVC informent les fournisseurs de soins sur ce qu’ils devraient faire, et les mesures de rendement les informent sur le degré d’efficacité de leur prestation de ces soins. Ces indicateurs sont bien définis dans notre Manuel sur la mesure du rendement (www.strokebestpractices.ca). Ces indicateurs de rendement clés ont formé la base de notre audit national de l’AVC pendant l’exercice budgétaire 2008-2009. Lorsque les résultats de l’audit ont été publiés, les décideurs et les administrateurs des systèmes ont pu les évaluer par rapport aux lignes directrices et déceler les services où le rendement était satisfaisant, ainsi que les secteurs où s’imposaient des initiatives d’amélioration de la qualité. Depuis la publication du rapport intitulé Qualité des soins de l’AVC au Canada en 2011, on a créé plusieurs nouvelles unités d’AVC, réduit le délai entre l’arrivée à l’hôpital et l’injection de médicaments qui dissolvent les caillots, et plus de patients ont accès aux traitements de prévention de l’AVC. De plus, les données ont mené à l’établissement des repères nationaux et régionaux pour la prestation de soins de l’AVC au Canada. Les fournisseurs de soins disposent maintenant d’un mécanisme qui leur permet d’évaluer leur prestation de soins en fonction de repères et de cibles validés.

L’intégration des mesures de rendement à l’échelle d’un GPC, quel qu’il soit, est utile et n’exige pas de ressources importantes. La décision à cet égard doit être prise avant que des recherches sur les faits probants soient effectuées, de sorte que l’on puisse mener simultanément des recherches sur les questions clés concernant les indicateurs de rendement.

Aujourd’hui, rédiger et diffuser des lignes directrices ne suffit plus. Ce n’est qu’une partie de la responsabilité des groupes auteurs de lignes directrices, surtout lorsque ces dernières définissent la nature de la responsabilité des soins. Il faut y intégrer des mesures de rendement qui permettent de déterminer l’efficacité des soins; du matériel pédagogique qui aidera les cliniciens à apprendre « comment » fournir les soins décrits dans les lignes directrices et des instructions sur la façon de mesurer ces soins. Enfin, le tout doit comprendre des stratégies efficaces de diffusion qui vont au-delà de la simple publication des lignes directrices.

Comprendre les guides de pratique clinique : vidéos d’initiation


Le Conseil canadien de la santé a créé une série de vidéos qui offre un survol des guides de pratique clinique (GPC) au Canada à travers le regard de ceux qui les conçoivent, les font connaître et les utilisent.

Les GPC sont des recommandations fondées sur des faits probants destinés à aider les professionnels de la santé à prendre les bonnes décisions cliniques. Conçus et utilisés correctement, les GPC peuvent jouer un rôle important dans le système de santé canadien.

Ces vidéos ont été conçues pour mieux renseigner sur ce que sont les GPC, sur la façon dont ils sont utilisés, diffusés et mis en œuvre et sur les effets qu’ils peuvent générer.

Vidéo 1 : Qu’est-ce qu’un GPC?
Cette vidéo propose une initiation aux GPC : en quoi ils consistent, pourquoi ils ont été conçus et pourquoi les patients, les fournisseurs de soins et le système de santé dans son ensemble devraient s’y intéresser.





Vidéo 2 : Les défis associés aux GPC
Cette vidéo traite des complexités que suppose l’utilisation étendue des GPC. Des experts nationaux et des utilisateurs des GPC font part de leurs réflexions sur les défis auxquels sont confrontés les concepteurs et les utilisateurs des GPC.



Vidéo 3 : L’intégration des GPC à l’échelle du système
Cette vidéo dresse le portrait d’organismes canadiens qui se sont distingués par leur démarche à l’échelle du système en matière de GPC. Les groupes dont il est question sont :
  1. Le Groupe d’études canadien sur les soins de santé préventifs  
  2. La Stratégie canadienne de l’AVC
  3. Action Cancer Ontario
  4. Guides de pratique clinique de l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario



Vidéo 4 : Possibilités et aspects futurs des GPC
Cette vidéo se penche sur les efforts nécessaires pour réaliser les avantages de GPC pour l’amélioration des résultats de santé pour les patients et pour le rendement du système de santé au Canada. Nous y abordons, en compagnie d’experts nationaux, l’avenir et les prochaines étapes entourant les GPC.