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28 novembre 2013

Nous devons faire quelque chose pour remonter les défis en matière de santé auxquels font face les aînés autochtones.

Dre Catherine Cook, conseillère du Conseil canadien de la santé. Le Dre Catherine Cook est médecin de famille, chercheuse et gestionnaire de soins de santé, et aussi métisse. Elle a un rôle conjoint avec l’Université du Manitoba et l’autorité de santé régionale de Winnipeg. À l’Université du Manitoba, le Dre Cook est Doyenne adjointe pour la Santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis au sein de la faculté de médecine et est également le chef de la toute nouvelle section sur la Santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis dans le département des sciences de la santé communautaire de la faculté de médecine.
 

Les personnes âgées des Premières Nations, inuites et métisses constituent définitivement la population la plus vulnérable au Canada. Nous savons qu’elles ne reçoivent pas le même niveau de soins de santé que les aînées non autochtones. Des entrevues avec des intervenants clés, des recherches et des consultations aux quatre coins du pays entrepris par le Conseil canadien de la santé pendant l’hiver et le printemps 2013 confirment des faits foudroyants:
•    L’accès aux soins est un problème. La plupart des aînés métis ont besoin de se déplacer vers les villes pour tout ce qui dépasse les soins de base, ce qui représente une interruption de leur quotidien.
•    Elles sont souvent victimes des caprices des politiques gouvernementales tant au palier fédéral que  provincial en ce qui concerne les frais qui sont couverts par l’un ou l’autre et qui est admissible à recevoir tel ou tel service.
•    Il y a très peu ou simplement pas de communication et de coordination entre les services des gouvernements, des autorités régionales de la santé et des communautés.
•    Plusieurs aînés autochtones n’ont pas le même niveau de soins dans leurs communautés comparativement aux Canadiens non autochtones; ainsi, leur état de santé peut devenir très critique, ce qui augmente la quantité de soins dont ils auront besoin.

Cette situation est exacerbée par l’impact de la colonisation, l’expérience des écoles résidentielles et les déterminants de la santé tels que la pauvreté, les logements médiocres, le racisme, les barrières linguistiques et les différences culturelles. L’isolement géographique peut aussi jouer un rôle : les ainés autochtones auront plus tendance que les plus jeunes générations à vivre dans des communautés rurales et éloignées dont la majorité est autochtone et où ils peuvent se sentir proches de leur culture. Cette réalité mène au fait que ces aînés ont des besoins en matière de santé plus complexes et vivent souvent dans des régions où il est plus difficile et plus coûteux de fournir des soins.

Le rapport du Conseil canadien de la santé fournit un contexte à ces défis et explique pourquoi il est important de fournir du soutien supplémentaire et des soins continus aux personnes âgées des Premières Nations, inuites et métisses. Sans ce soutien, une population déjà vulnérable représente un plus grand risque encore. Cette question nécessite une attention immédiate des Canadiens et des gouvernements. 
Notons qu’il existe des exemples prometteurs partout au Canada où les gouvernements, les régions sanitaires et les communautés autochtones ont formé des partenariats dans le but d’améliorer les soins de santé prodigués aux aînés autochtones. Je vous invite à lire des exemples de ces pratiques au www.healthcouncilcanada.ca/innovation

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