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1 juin 2011

La solution est dans l’innovation

À titre de président et chef de la direction d'Inforoute Santé du Canada, Richard Alvarez a joué un rôle de catalyseur dans l'accélération du développement des dossiers de santé électroniques au Canada. M. Alvarez a établi de solides partenariats de collaboration avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et avec d'autres intervenants, jetant ainsi les bases pour d'importants progrès. Il a établi une vision nationale élargie afin de réformer le système de santé au Canada au moyen de l'innovation et de la technologie. Sur le plan international, il a contribué à positionner le Canada en tant que chef de file dans le renouvellement des soins de santé. 
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt le Rapport de progrès 2011 : Renouvellement des soins de santé au Canada du Conseil canadien de la santé. Pour les secteurs soumis à un examen approfondi dans le cadre du rapport de cette année, notamment en ce qui a trait aux temps d’attente, à la gestion pharmaceutique, aux dossiers de santé électroniques, au télétriage et à l’innovation en matière de santé, le Conseil de la Santé a jugé que des progrès avaient été réalisés par rapport au dernier rapport sur ces secteurs. En conclusion, le Conseil demande aux gouvernements et aux divers intervenants d’établir des cibles et des objectifs afin qu’il soit plus facile pour tous, tout particulièrement pour les Canadiens, d’évaluer le rythme des progrès réalisés au cours des années à venir. On y résume, à juste titre, qu’en matière de renouvellement de soins de santé, « le financement est l’élément moteur de la gestion ». 
Dans le secteur des dossiers de santé électronique, en consultation avec ses membres, le bureau d’Inforoute Santé du Canada a décidé de passer à l’action en se donnant comme objectif de faire en sorte que les dossiers de santé électroniques soient à la disposition de 50 % des Canadiens d’ici 2010. Grâce aux efforts assidus de nos partenaires des différentes instances, le Conseil a pratiquement atteint cet objectif à la fin de l’année 2010. 
Nous avons trouvé un moyen d’atteindre l’objectif d’un système de soins de santé modernisé grâce aux technologies de l’information, et nous en récoltons déjà certains des principaux avantages.
Il y a quelque temps, nous avons établi un cadre d’évaluation des avantages, le premier du genre, en nous appuyant sur le principe qu’il est impossible de gérer ce que l’on ne peut mesurer. Il est fait mention de certains des avantages associés à la gestion pharmaceutique dans ce rapport, mais nous constatons aussi qu’il existe des avantages évalués à des millions de dollars dans les secteurs de l’imagerie diagnostique et de la télésanté.
Dans le domaine de l’imagerie diagnostique, on constate que plus de 95 % des examens radiologiques courants et des rapports des hôpitaux de soins actifs du Canada sont désormais sous format numérique, comparativement à 38 % seulement il y a six ans. Lorsque l’imagerie diagnostique et le système d’archivage et de transmission d’images (PACS) seront mis en œuvre partout au Canada, on s’attend à ce qu’ils génèrent des bénéfices évalués entre 850 millions et 1 milliard de dollars par année.
Et sur le front de la télésanté, à la fin de l’exercice 2009-2010, le Canada avait déjà mis en place 5 710 systèmes de télésanté dans 1 175 communautés. Les événements de télésanté ont permis aux Canadiens qui habitent dans les communautés rurales ou éloignées de réduire de près de 46 846 500 kilomètres leurs déplacements en 2010. Cette réduction se traduit par des économies de 70 millions de dollars en frais personnels connexes, de 5,6 millions de litres d’essence, sans compter près de 13 millions de kilogrammes d’émission de CO2 en moins dans l’atmosphère, soit l’équivalent du retrait de 2 760 automobiles de la route.  
Cela dit, il reste encore beaucoup à faire. À juste titre, le Conseil attire l’attention sur l’enquête internationale réalisée en 2009 par le Fonds du Commonwealth, qui nous place aux derniers rangs des 11 pays étudiés, avec 37 % seulement des médecins ayant recours aux répondants médicaux d’urgence (RMU) pour les soins primaires. Pour combler cet écart, la majeure partie des derniers 500 millions de dollars qu’Inforoute a reçus du gouvernement fédéral a été consacrée à établir une valeur clinique par l’utilisation des RMU pour les soins primaires et l’environnement des soins ambulatoires. La clé de ces efforts consiste à mettre l’emphase sur la participation des cliniciens. En dehors des soins primaires, notre pays a tendance à afficher une meilleure performance que ses pairs. Le Canada est, par exemple, un chef de file mondial en télésanté et, par rapport aux autres pays de l’OCDE, il possède l’un des ensembles les plus exhaustifs qui soient de données sur les politiques en matière de santé. Il y a cependant toujours de la place pour des améliorations dans des secteurs comme la télépathologie, les télésoins à domicile et l’utilisation des renseignements confidentiels par le système de santé. 
Il est intéressant de noter que le Conseil a choisi de parler des « innovations en matière de santé » dans son rapport de 2011. À Inforoute Santé du Canada, nous sommes d’avis que le mot « innovation » est la clé de la viabilité de notre système de santé. C’est pourquoi, cette année, nous avons mis sur pied une nouvelle stratégie d’innovation. Nos groupes de référence cliniques nous ont aidés à identifier les secteurs d’intervention privilégiés pour les investissements dans l’innovation, et les groupes de consultation et les enquêtes réalisées auprès du public nous ont aidés à mieux cibler les priorités en matière d’investissements en santé pour les consommateurs.
Finalement, le Conseil demande au gouvernement d’accélérer l’atteinte des objectifs du système de santé général en matière d’amélioration de la santé des patients, de coordination des soins, de diminution des erreurs et d’augmentation des économies. L’utilisation efficace des technologies de l’information et des communications (TIC) est un outil qui nous permet de réaliser des progrès dans bon nombre de domaines, de la sécurité des patients à l’amélioration de l’accès aux soins. Nous nous réjouissons à l’idée de travailler avec des partenaires du pays tout entier pour favoriser l’innovation qui rendra tout cela possible. C’est la raison pour laquelle nous avons récemment procédé au lancement du Défi Idées ImagiNation, où nous demandions au public de nous soumettre les meilleures idées qui soient pour améliorer la santé et les soins de santé grâce aux TIC. Je vous invite à nous aider à accélérer le rythme des changements en consultant la liste des idées qui ont été soumises et en votant pour celles que vous jugez les plus prometteuses. Où pensez-vous qu’il existe des occasions d’investir dans des innovations additionnelles en santé au Canada?  

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