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14 décembre 2011

Le prix de procéder par essais et erreurs

Jason Bosher, qui habite à New Westminster, en Colombie-Britannique, fait une carrière d’auteur et rédacteur. Depuis 2001, il souffre d’arthrite rhumatoïde (AR), d’arthrose des hanches, d’une forme mineure du syndrome du canal carpien et de douleurs chroniques de la colonne vertébrale.

J’aime ce pays et je suis reconnaissant au Canada du système de santé qu’il nous offre. Si j’ai un reproche à faire à notre système, c’est sa hiérarchisation des médicaments. Je suis atteint d’arthrite rhumatoïde. Je suis considéré comme une personne à faible revenu. Je dépense environ 400 $ par mois en médicaments.

Après six ans, le médicament que je prenais pour mon AR ne gardait plus cette maladie en rémission. J’avais fondamentalement deux solutions : si je voulais obtenir un remboursement partiel du gouvernement, je devais prouver que les deux médicaments suivants de la hiérarchie étaient inefficaces pour moi. Alors seulement le médicament que mon spécialiste considérait comme le plus efficace serait partiellement pris en charge. Autre option : je pouvais passer directement au médicament recommandé et payer complètement son côut de ma poche.

Mais revenons à l’option A. Elle allait m’obliger à prendre des médicaments avec toutes sortes d’effets secondaires potentiels, durant toute une longue période. Si mon AR réattaquait avec force et réduisait ma qualité de vie, je pourrais passer au médicament suivant. Si ce médicament ne faisait pas effet, alors seulement je pourrais obtenir à moindre coût le médicament recommandé. Mais le grand danger avec une maladie comme l'AR, c’est qu’en raison de son caractère imprévisible, la rémission risque de ne jamais recommencer une fois arrêtée. Par conséquent, si je choisissais de jouer le jeu des soins de santé, je risquais de devenir gravement handicapé à vie.

Pour moi, le jeu n’en valait pas la chandelle. J’ai choisi l’option B. Ce choix soulève certaines questions : si j’avais sélectionné l’option A et si j’étais devenu gravement handicapé, est-ce que je ne serais pas un poids beaucoup plus lourd pour notre système de santé? Si je ne pouvais plus travailler, est-ce que ce ne serait pas pire que de bénéficier d’une aide pour mes médicaments? La recommandation avisée d’un spécialiste devrait permettre un remboursement partiel.

Mots Clés: Participation des Patients, Gestion des produits pharmaceutiques

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