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15 décembre 2011

Pourquoi ne m’ont-ils pas écoutée?

Nicoleta Woinarosky travaille comme bénévole dans la région d’Ottawa

À plusieurs périodes de ma vie, j’ai connu des souffrances terribles qui ont limité mes activités physiques et qui ont miné ma qualité de vie. J’ai demandé aux médecins de passer des examens, ce qu’ils m’ont refusé, préférant me prescrire des antidépresseurs (que j’ai fermement refusés). Après avoir souffert pendant des années, j’ai découvert que ces examens auraient permis d’établir un diagnostic, menant à un traitement physique, et non pas mental. Le physiothérapeute de la Société de l’arthrite m’a aidée.

Je me bats avec les médecins pour sauvegarder mon droit de participer activement à la gestion de ma santé et pour ne pas être inutilement médicamentée. De 2003 à 2005, j’ai réclamé une radiographie du cou à mon médecin de famille. Elle m’a plutôt prescrit des antidépresseurs. Finalement, quand j’ai passé une radiographie, elle m’a déclaré : « Votre radiographie du cou n’est pas bonne. »

En 2004, un neurologue m’a dit : « Les gens qui viennent me voir ne parlent guère. Vous, vous parlez, vous allez bien. Allez, prenez ces antidépresseurs. » En 2008, un autre neurologue a diagnostiqué de graves problèmes du cou, des mains et des épaules, après des IRM/EMG/examen de la conduction nerveuse.

En 2008, 2009 et 2011, en proie aux douleurs, j’ai de nouveau demandé des examens médicaux. Mon médecin généraliste a refusé, mais m’a prescrit des antidépresseurs. Je lui ai écrit une lettre lui demandant comment elle se sentirait si elle se trouvait dans l’incapacité de marcher, de s’asseoir, de se tenir debout, de se pencher, et si on lui refusait des examens médicaux et lui prescrivait des médicaments. Deux jours plus tard, elle a suggéré une tomodensitométrie qui a révélé de graves problèmes du bas du dos.

Les radiographies, la tomodensitométrie, les IRM, EMG et examen de la conduction nerveuse ont révélé des problèmes de disques intervertébraux, des becs osseux, des lésions nerveuses et musculaires à différents endroits. Comment tous ces antidépresseurs qu’on m’avait prescrits précédemment auraient-ils bien pu traiter mes disques, becs osseux, nerfs et muscles?

Les médecins savent que j’ai une maîtrise en sciences de la santé. Le titre de ma thèse était : « Effets de l’exercice sur la douleur chronique et questions de santé mentale rattachées à la douleur ». Je m’y connais en anatomie de la douleur et dans toutes les modalités de traitement de la douleur. Pourquoi ne m’ont-ils pas écoutée? À cause de mes problèmes de santé, j’ai dû démissionner en mars 2011. Maintenant, je travaille comme bénévole, en m’inspirant de ma maîtrise pour enseigner chaque semaine l’activité physique dans un établissement pour personnes âgées ainsi que l’autogestion de la douleur, une fois par mois, à la Société de l’arthrite.

Mots Clés: Participation des Patients

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