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6 décembre 2011

Le temps presse, ou « ne pas remettre à plus tard ce qu'on ne pourra pas faire demain »

Un article récent de la CBC traite de la rencontre entre la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, et les ministres provinciaux de la Santé les 24 et 25 novembre, et examine le potentiel d’un débat préliminaire sur un nouvel accord de la santé pour 2014. À plusieurs reprises, l’article mentionne qu’il reste encore du temps pour tenir ce débat avant la fin de l’accord de 2004, qui vient à  échéance en 2014. Mais étant donné que l’article évoque aussi le besoin de considérer le mode de financement du Transfert canadien en matière de santé, les réformes fondamentales à apporter au système actuel de prestation des soins et « les négociations déclenchées par la crise… qui ont été menées au début de cette décennie » pour concevoir les accords de la santé de 2003 et 2004, « plus de deux ans » ne semble pas vraiment être assez de temps.

Ajoutons à cela les arguments présentés par André Picard dans son article sur la prochaine rencontre des ministres de la Santé, dans lequel il étudie la nécessité de réformer le financement du service de santé.

Ces arguments sont tous valides dans le contexte d’un nouvel accord de la santé ou d’un accord renouvelé, pour 2014. Mais le temps presse. Alors qu’il est assez simple de suggérer comment réformer les soins de santé au Canada, il est beaucoup plus complexe de concevoir des réformes fondées sur des données probantes, auxquelles se rallient tous les intervenants (c’est-à-dire les provinces, les territoires, le gouvernement fédéral, les prestateurs de soins et le public).

Le Service national de santé en Angleterre a entrepris des consultations en 2007 en vue de réformes nationales, qui ont abouti à un cadre axé sur les résultats du Service national de santé, mis en place en 2011.

En Australie, le Conseil des gouvernements australiens a adopté un plan de réforme en 2007 qui incluait une refonte des soins de santé. L’accord national sur la santé conclu en 2008 (modifié en 2011) définit des objectifs bien précis quant aux soins de santé et exige des rapports annuels de rendement sur les progrès accomplis en vue de ces objectifs.

Compte tenu de ces deux exemples et des échéanciers à respecter pour concevoir la réforme des soins de santé, suffira-t-il de deux années pour débattre pleinement la réforme du service de santé au Canada? Il faut entreprendre dès à présent des discussions sérieuses, à tous les paliers de gouvernement, en consultant les experts et le public, afin de concevoir des stratégies bien planifiées de réforme des soins de santé pour 2014.

Susan Brien, responsable des politiques, Conseil canadien de la santé

Mots Clés: Accord, Conseil canadien de la santé

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